Hockey sur glace: Kevin Pasche: «A quatre ans, j’étais dans ces mêmes gradins»

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Hockey sur glaceKevin Pasche: «À quatre ans, j’étais dans ces mêmes gradins»

Lundi soir, le jeune portier du LHC a connu son premier départ en play-off lors de l’acte I de la demi-finale perdu (2-1) par son équipe à Fribourg. Là même où il a commencé le hockey.

Chris Geiger - Fribourg
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Chris Geiger - Fribourg
Kevin Pasche a réalisé un grand match pour la première titularisation de sa carrière en play-off.

Kevin Pasche a réalisé un grand match pour la première titularisation de sa carrière en play-off.

Urs Lindt/freshfocus

Quel baptême du feu pour Kevin Pasche! Le jeune portier (21 ans) du Lausanne HC a fêté sa première titularisation en play-off de National League dans une patinoire comble (9095 spectateurs) et une ambiance électrique. Dans un derby romand, au stade des demi-finales. Rien que ça.

Lundi à la BCF Arena, il n’aura finalement manqué que la victoire du LHC contre Fribourg-Gottéron pour que la soirée soit tout bonnement parfaite (défaite 2-1 des Lions lors de l’acte I de la série). Le No 33 lausannois, auteur d’une brillante prestation devant ses filets (22 arrêts, 91,67%), livre son ressenti sur ce 1er avril 2024 qui fera date dans son histoire personnelle.

Kevin Pasche, quand avez-vous appris que vous alliez commencer ce match?

J’ai été averti dimanche, et je dois avouer que j’ai été un peu surpris. Connor a réussi de très bons matches en quarts de finale contre Davos et a même fini la série sur un blanchissage. J’ai donc été surpris, mais très content de pouvoir jouer. Surtout ici, à Fribourg.

Quelles ont été les consignes du coaching staff?

Simplement qu’ils voulaient me donner ma chance. Ils ne m’ont pas demandé que j’essaie de voler un match ou quoi que ce soit, mais que je joue simplement mon jeu et que je prenne du plaisir.

Vous n’aviez pas encore été titulaire en play-off et votre dernier départ remontait au 4 mars dernier contre Zoug. Comment vous sentiez-vous avant le coup d’envoi?

Ça faisait effectivement un moment que je n’avais pas joué (ndlr: une entrée et 8’41 jouées lors de l’acte IV à Davos). Il y a bien sûr les entraînements, mais toute l’équipe n’y prend pas forcément part. Dans ces conditions, c’est un peu plus compliqué de rester dans la compétition. Mais je sais que je dois rester prêt pour de tels moments, que je dois essayer de livrer la marchandise dès que je le peux.

Les premières minutes vous ont-elles aidé à vous libérer?

Oui, car j’ai ressenti plus de pression que d’habitude. Mes premiers arrêts m’ont toutefois remis dedans après près de deux semaines sans jouer, que ce soit mentalement ou physiquement. En ce sens, j’étais plutôt satisfait en rentrant au vestiaire après le premier tiers. Il faut dire que les gars m’ont bien facilité la tâche.

Et le reste du match?

Je n’ai ensuite pas eu grand-chose à faire lors du deuxième tiers, malgré ce shoot dévié sur l’égalisation. La troisième période a été plus compliquée, avec quelques ruptures fribourgeoises, notamment après le deuxième but adverse. Mais globalement, je pense avoir fait mon job et m’en être plutôt bien sorti.

Justement, êtes-vous satisfait de votre prestation malgré la défaite?

Oui, très satisfait. C’était mes débuts en carrière en play-off en tant que titulaire, ici à Fribourg, où j’ai commencé le hockey. C’était forcément spécial pour moi. Il y a toutefois de la frustration d’encaisser deux buts sur autant de déviations. J’aurais aimé faire l’arrêt de plus pour permettre à l’équipe de gagner. Elle a bien poussé sur la fin, mais ça reste une défaite. À nous d’être prêts mercredi pour le prochain match.

La suite justement, comment la voyez-vous après une telle performance?

J’ai fait ce que j’avais à faire, même s’il aurait peut-être fallu faire l’arrêt de plus. Connor, qui a fini sur un blanchissage contre Davos, mérite aussi de jouer. Au final, il faut simplement que je reste prêt et que je garde la bonne attitude.

Vous avez dit avoir commencé le hockey ici à Fribourg. Pour vous, qu’est-ce que ça représente de jouer une demi-finale de play-off une vingtaine d’années plus tard?

C’est forcément quelque chose de spécial. Quand j’avais quatre ans, j’étais dans ces mêmes gradins. Et aujourd’hui (ndlr: lundi), j’étais sur la glace. J’ai réussi à bien dormir la nuit précédente, même si c’est clair que j’ai un peu cogité. Si des proches étaient en tribunes? Oui, mes parents et mon petit frère étaient présents dans le secteur lausannois. Mon petit frère portait même mon maillot.

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