France - L’enseignante à la pancarte antisémite reste en garde à vue

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FranceL’enseignante à la pancarte antisémite reste en garde à vue

La professeure qui avait brandi un panneau «manifestement antisémite» lors de la manifestation contre le pass sanitaire, dimanche en Moselle, voit sa garde à vue prolongée.

La pancarte en question est jugée antisémite, car les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d’affaires et intellectuels, dont la plupart sont juifs, y sont ciblés.

La pancarte en question est jugée antisémite, car les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d’affaires et intellectuels, dont la plupart sont juifs, y sont ciblés.

Twitter/Capture d’écran

La garde à vue de l’enseignante interpellée lundi pour avoir brandi une pancarte antisémite dans une manifestation anti-pass sanitaire, samedi, à Metz, a été prolongée de 24 heures, a indiqué mardi, le parquet de Metz.

Cassandre F., ancienne élue locale et ex-candidate FN aux législatives de 2012, a été interpellée lundi dans la commune d’Hombourg-Haut en Moselle et son domicile, perquisitionné.

Le parquet de Metz avait ouvert, dimanche, une enquête de flagrance sur cette «pancarte au message manifestement antisémite», selon la préfecture. Les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d’affaires et intellectuels, dont la plupart sont juifs, y étaient ciblés.

La diffusion d’une photo de l’écriteau, brandi fièrement par son autrice, a suscité un tollé dans la classe politique et les organisations de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé dimanche, une pancarte «abjecte» et promis que ce geste ne resterait pas «impuni»: il a lui-même annoncé lundi sur Twitter l’interpellation de la jeune femme. Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a lui annoncé qu’elle serait «suspendue en attendant les suites disciplinaires".

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et la Licra ont annoncé leur intention de porter plainte. SOS Racisme a dit «étudier» la possibilité de poursuites judiciaires.

Sur la pancarte brandie à la manifestation messine rassemblant 3800 personnes selon la police, les noms encadraient le slogan: «Mais qui ?».

Ce slogan est apparu à la suite d’un entretien accordé en juin sur la chaîne CNEWS d’un général à la retraite, Daniel Delawarde, signataire d’une tribune évoquant «le délitement» de la France, publiée par l’hebdomadaire Valeurs actuelles.

A la question «qui contrôle la meute médiatique?» et après plusieurs relances, il avait répondu «la communauté que vous connaissez bien», avant d’être coupé par le présentateur, Jean-Marc Morandini.

(AFPE)

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