CinémaBastian Baker prête sa voix dans Les Minions 2: «Une expérience incroyable!»
Le Vaudois double le méchant Jean Clawed dans ce nouveau volet, en salle mercredi 6 juillet. Il nous raconte son expérience et sa rencontre avec Gad Elmaleh, aussi dans le film.
- par
- Fabio Dell'Anna
Nous avons connu Bastian Baker hockeyeur, puis chanteur, danseur ainsi qu’artiste de cirque. Le voici maintenant doubleur au cinéma. Le Vaudois de 31 ans a été sélectionné pour prêter sa voix à Jean Clawed, un méchant dans le film «Les Minions 2: Il était une fois Gru». S’il ne s’était jamais imaginé dans cette position, il avoue avoir «adoré cette expérience».
Le film est en salle dès ce mercredi 6 juillet dans les salles obscures de Suisse romande. L’artiste suisse nous raconte cette aventure «improbable».
Comment avez-vous été contacté pour doubler la voix de Jean Clawed dans «Les Minions 2»?
C’était assez simple. J’ai reçu un e-mail pour savoir si je voulais faire la voix de Jean Clawed dans «Les Minions 2» et j’ai dit oui. (Rires.)
Vous avez tout de suite accepté?
Je n’ai pas hésité. Il s’agit de l’un de mes films préférés et j’avais trop envie de faire partie de l’aventure. J’étais super excité au moment de recevoir l’offre. C’était en avril 2021, pendant une phase où, honnêtement, je n’avais pas trop de choses à faire. J’ai réussi à caler ça dans le planning facilement. Et zéro regret. C’était une expérience incroyable du début à la fin.
Vous n’aviez jamais songé à ce genre d’expérience auparavant?
Cela ne m’avait jamais traversé l’esprit. J’ai vraiment découvert ce job grâce à cette opportunité. Maintenant, je fais beaucoup plus attention aux détails. Lorsque tu regardes un film doublé, tu te dis: «Ben voilà, il a été doublé.» Tu ne penses pas au travail qu’il y a derrière ou aux gars qui ont fait ça et qui se sont mis dans le rôle, qui ont choisi une voix en particulier pour donner vie aux personnages dans une langue.
Qu’est-ce qui a été compliqué?
D’avoir confiance. J’arrivais dans un monde nouveau et je l’appréhendais car je ne voulais pas que ça se passe mal. Je ne voulais pas qu’après trois phrases on me dise: «Bon, on va chercher quelqu’un d’autre.» Finalement, ça s’est très bien passé. Heureusement, je fais de la musique et je connais pas mal voix. Pour des questions de respiration, de timing et d’intonation cela a beaucoup aidé. Ce n’est vraiment pas un job facile.
Avez-vous sympathisé un peu avec Gad Elmaleh qui campe le rôle de Gru?
Ouais, j’ai eu la chance de passer pas mal de temps avec lui, notamment lors de l’avant-première en France. Et c’est vrai que ça fait aussi partie du charme de cette aventure. Ce sont plusieurs personnalités qui se sont toutes réunies autour du projet des «Minions» qui est… Franchement, le film est incroyable, c’est trop drôle. Et Gad fait un job vraiment remarquable. C’était cool de pouvoir discuter un petit peu avec lui. Je me suis rendu compte aussi qu’il était vraiment une inspiration pour moi. Je pense que c’est mon comédien préféré depuis très longtemps. Le rencontrer pour la première fois, ça m’a fait un truc. Je suis entré en backstages, on était là les deux. On a pu discuter un petit moment et, après coup, tu te dis: «Ah quand même, le mec. C’est Gad, quoi!» Le mec est super sympa… Une pointure! Je me sentais privilégié.
Est-ce que le cinéma ou la télé vous intéressent pour la suite?
J’ai toujours fonctionné au gré des opportunités et puis des chances qui se présentent à moi. Si je dois répondre par rapport à l’investissement, je ne suis pas en train de courir les castings pour devenir la doublure officielle de Jean-Claude Van Damme dans tous les films qu’il va sortir – c’est la voix de Jean-Claude Van Damme que je double dans ce film. Mais c’est quelque chose qui me plaît. C’est vraiment fun et c’est vrai que je le referais volontiers. On verra ce que l’avenir me réserve.
Si vous pouviez jouer dans n’importe quel film, lequel choisiriez-vous?
J’aime bien les films drôles ou d’action. «Les Minions», c’est le top de la liste pour moi car ça regroupe les deux. J’aime bien «Top Gun», «Mission Impossible», les James Bond… C’est le genre de production qui me fait kiffer. Je veux bien jouer le rôle du barman dans le prochain «Pirates des Caraïbes».
Vous fêtiez en 2022 vos dix ans de carrière avec une tournée qui a eu lieu en début d’année. Quel souvenir en gardez-vous?
On a eu la chance de faire cette tournée. C’était en mars. Je me rappelle que dans la première salle où on a joué, nous étions les premiers à y mettre pieds depuis la reprise. Il y avait une grosse symbolique car on voulait montrer que c’était possible de faire un concert sans que cela crée de problème. On avait envie de tout défoncer, on ne quittait plus la scène. Le but était de jouer des chansons des cinq albums. C’était beau de revoir les gens. L’adrénaline et l’émotion de la scène m’avaient manqué. On fêtait les dix ans, mais on fêtait aussi un retour. Et c’est pareil avec le Cirque Knie depuis le début de l’année…
Justement, vous avez signé pour une seconde saison avec le Cirque Knie. La vie de chapiteau vous plaît?
J’adore. Sinon je ne serais pas là pour une deuxième année. C’est une expérience incroyable. Le rythme est complètement fou. Tout est génial, la qualité du spectacle, les gens qui y participent. En plus, le public est vraiment présent à chaque fois. C’est tellement encourageant. Cela dynamise une équipe. On viendra fin août en Suisse romande et pendant deux mois on va parcourir Genève, Nyon, Lausanne, Vevey, Sion… Je me réjouis de revenir avec le cirque.
Et la suite?
On finit mi-janvier avec le cirque, donc après ça je vais quand même m’octroyer quelques semaines de vacances. C’est une année complètement folle et je pense que ça ne se reproduira plus de jouer autant de spectacles en si peu de temps. Je sais que je vais devoir prendre un petit peu de temps pour moi. Mais je continue à écrire et enregistrer des chansons. Je sors bientôt le clip du prochain single. Un clip plutôt drôle. Je veux juste m’amuser et partager ça.