Irlande du NordL’UE évoque des discussions «très constructives» avec Londres
Mercredi, Ursula von der Leyen a évoqué l’avancée des discussions sur l’Irlande du Nord avec le Royaume-Uni.
Les discussions entre le Royaume-Uni et l’Union européenne sur les contrôles post-Brexit en Irlande du Nord sont «très constructives», a déclaré mercredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
«Nos équipes travaillent ensemble pour trouver des solutions et aboutir à un cadre commun (…) Les négociations se poursuivront jusqu’à la toute fin, jusqu’au moment où vous savez quel est le résultat finalisé et que vous signez, mais les discussions sont très constructives», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Préserver l’accord de paix de 1998
Négocié en même temps que le traité de Brexit, le protocole nord-irlandais maintient de fait l’Irlande du Nord, qui dispose de la seule frontière terrestre britannique avec l’UE, dans le marché unique européen. Le texte vise à la fois à préserver l’accord de paix de 1998, qui a mis fin à trois décennies de conflit sanglant sur l’île, en évitant le retour d’une frontière douanière dure entre la République d’Irlande (membre de l’UE) et la province britannique d’Irlande du Nord, tout en protégeant l’intégrité du marché unique européen.
Mais les unionistes nord-irlandais voient dans les contrôles douaniers sur les marchandises en provenance de Grande-Bretagne une menace sur la place de l’Irlande du Nord, au sein du Royaume-Uni, et boycottent de ce fait les institutions locales, réclamant de profondes modifications du protocole.
Manque de flexibilité
Le texte n’a toutefois jamais été mis complètement en œuvre, car des périodes de grâce sur les contrôles ont été instaurées et prolongées pour des produits comme la viande non surgelée ou les médicaments, si bien que son application complète laisse augurer une aggravation des difficultés.
Londres, qui reproche aux Européens de refuser de renégocier le texte et les accuse de manquer de flexibilité, a décidé de légiférer pour revenir unilatéralement sur les dispositions douanières du texte, alors que Bruxelles réclame son application pour protéger l’intégrité du marché européen. Des discussions avaient été relancées courant 2022 entre les deux parties.