FootballXhaka: «Oui, c’est un match spécial pour moi»
À la veille du choc de Pristina, le capitaine a évoqué les émotions que cela suscitait en lui. Son père était présent lors de la conférence de presse.
- par
- Daniel Visentini Pristina
Étrangeté du moment pour lui. Granit Xhaka est cet international suisse qui trace un chemin glorieux pour les siens, sans oublier d’où il vient, où sont ses origines. Précisément ici, au Kosovo. Alors forcément, ce match avec la Suisse sera très particulier pour lui. Le capitaine s’en explique.
«Tous les matches avec la Suisse sont particuliers pour moi, lance Xhaka. Certains le sont un peu plus que d’autres. Ici, c’est spécial, oui. Je suis né à Bâle, mais mes parents viennent d’ici et ils ont dû fuir à l’époque pour nous offrir, à mon frère et moi, de meilleures conditions de vie et un avenir en Suisse. Donc oui, c’est spécial. Mon père et mon oncle sont là pendant cette conférence de presse, la famille d’ici sera présente au stade ce samedi. C’est bien. Mais je suis là pour jouer un match de football contre le Kosovo. Et plus un match amical, comme à Zurich l’année dernière.»
Ce match baigné d’émotions avant même son coup d’envoi reste une rencontre qualificative pour l’Euro 2024. La Suisse est en tête du groupe I, mais elle sort d’un nul assez bête concédé en toute fin de match face à la Roumanie, au mois de juin. Derrière la charge émotionnelle plus ou moins importante, il y a surtout une nécessité sportive: un succès à s’adjuger face à un Kosovo qui ne sait pas exploiter un potentiel prometteur (trois nuls et une défaite jusque-là).
Un nouveau sélectionneur
Un nouvel entraîneur est en place, le Slovène Primoz Gliha, mais il a remplacé Alain Giresse en juillet seulement et n’a pas eu le temps de travailler avec l’équipe. Logiquement, il ne tarit pas d’éloges sur la sélection helvétique.
«La Suisse est très forte, avec d’excellents joueurs dans son effectif, dont certains que le Kosovo connaît très bien, dit-il. Nous? Nous sommes jeunes, nous n’avons pas cette expérience et je dois encore voir s’il n’y a pas de petites blessures avant de faire mes choix. Mais en foot, il faut toujours rester positif si l’on veut réussir quelque chose.»
Le message de Yakin
Murat Yakin n’en dira pas plus. Le sélectionneur de la Suisse rappelle pourtant un besoin: «Nous pouvons être amis avant la rencontre, après la rencontre, mais pas pendant le match, a-t-il relevé. Il y a un match avec trois points à prendre et c’est notre objectif. Les émotions spéciales, pourquoi pas, je comprends, mais jusqu’au coup d’envoi, pas une fois qu’il faudra jouer.»