protection de données: La Confédération va tester Mastodon pour échapper à Twitter

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protection de donnéesLa Confédération va tester Mastodon pour échapper à Twitter

Berne va ouvrir des comptes sur le réseau social Mastodon, alternative à la plateforme X (ex-Twitter), afin d’«échapper au contrôle d’une seule entreprise ou à une censure étatique».

Christine Talos
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Christine Talos
Le site du porte-parole du Conseil fédéral, André Simonazzi, sur Mastodon.

Le site du porte-parole du Conseil fédéral, André Simonazzi, sur Mastodon. 

Capture d’écran

La Confédération va tester le réseau social Mastodon, qui a vu une arrivée massive d’utilisateurs de la plateforme X (ex-Twitter) après son rachat par Elon Musk. Le Département fédéral des affaires étrangères, celui de l’Intérieur et celui de l’économie, de la formation et de la recherche ont l’intention de créer un ou plusieurs comptes officiels sur l’instance (serveur) créée par la Chancellerie sous le nom de «social.admin.ch». Le porte-parole du Conseil fédéral, André Simonazzi, aura aussi un compte.

«Échapper au contrôle d’une seule entreprise»

«Certaines caractéristiques de Mastodon le rendent attrayant pour la communication gouvernementale. Son organisation décentralisée et l’absence de recours à un serveur central, permettent à la plateforme d’échapper au contrôle d’une seule entreprise ou à une censure étatique» explique la Chancellerie, mardi, dans un communiqué. «Mastodon est respectueux de la protection des données, car ce sont les exploitants des instances qui décident du devenir des données des utilisateurs», se justifie-t-elle encore.

Il s’agit toutefois d’un projet pilote d’une année. Il sera suivi d’une évaluation qui déterminera la suite à donner à cette expérience. À noter que si la Confédération teste Mastodon, elle continuera d’utiliser parallèlement les autres réseaux sociaux utilisés actuellement.

Mastodon peine à convaincre

Mastodon, qui limite ses messages à 500 caractères, a été fondée en octobre 2016 par Eugen Rochko, un jeune développeur allemand. Contrairement à Twitter qui fonctionne avec un serveur central, il est basé sur l’interconnexion de milliers de serveurs indépendants ou «instances». Les membres peuvent interagir à condition que les règles de modération de leurs serveurs respectifs soient compatibles. Mais le fonctionnement peu intuitif du réseau social ainsi que la modération de contenus laissée à la seule appréciation des administrateurs de groupes ont de la peine à convaincre. Dans les deux mois suivant le rachat de Twitter, fin octobre, la plateforme est passée de 380’000 à 2,5 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Aujourd’hui, Mastodon fait état de 1,7 million d’utilisateurs.

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