FootballConstantin est le dernier coach du FC Sion à avoir battu Lausanne
En mars, le patron de Tourbillon s’était autoproclamé coach lors de la victoire valaisanne à la Tuilière (3-1). A l’heure des retrouvailles, le derby romand doit permettre à Sion de prendre ses distances.
- par
- Nicolas Jacquier
S’il ne fallait retenir qu’une statistique pour évoquer les difficultés récurrentes du FC Sion depuis plusieurs saisons, la voici: ses joueurs n’ont plus réussi à enchaîner deux victoires d’affilée en championnat depuis l’été 2019, soit bien avant le «déclenchement» de la pandémie…
Une semaine après la défaite des visiteurs à Berne (4-3), un ultime succès ce dimanche dans le derby romand contre des Vaudois encore moins bien lotis qu’eux ne permettrait certes pas aux Valaisans d’égaler cette performance. Mais cela leur assurerait au moins de mettre quelques distances avec une barre qui les concerne toujours au coup d’envoi.
Ce dernier rendez-vous de l’année doit ainsi permettre au FC Sion de modestement changer d’horizon, d’entrevoir autre chose que la sempiternelle lutte pour le maintien auquel il est habitué depuis désormais trois saisons.
Il en ressort une accoutumance au manque d’ambitions, une acceptation de l’échec, deux facteurs contre lesquels Paolo Tramezzani doit se battre au quotidien. Le coach lui-même n’est pas exempt de reproche, lui qui peine à traduire en points la qualité du travail effectué. «Si je dois effectuer un bilan intermédiaire de mes deux premiers mois ici, estimait-il jeudi devant les médias, je dirais qu'au niveau des choses réalisées sur le terrain, il est bon, mais les résultats, eux, demeurent insuffisants.»
Moyenne décevante
Avec cinq défaites contre seulement trois victoires, le successeur de Marco Walker avance à la moyenne décevante de 1,12 point par sortie. C’est très légèrement mieux que lors de son premier passage (1,06) mais nettement moins bien qu’en 2020, lorsqu’il avait assuré le maintien du club valaisan (1,46).
Pour échapper à son sort, passer des Fêtes plus décontractées et espérer vivre une deuxième partie de saison peut-être plus sereine, Sion devra donc impérativement battre ce dimanche après-midi Lausanne, ce qu’il n’a plus réussi à faire depuis le 7 mars dernier (3-1 à la Tuilière).
Ce dimanche-là, Christian Constantin, succédant à Fabio Grosso qu’il avait viré trois jours plus tôt après une défaite 3-0 contre Lugano enregistrée à domicile, s’était lui-même installé sur le banc et avait joué les pompiers de service dans un rôle de composition que le boss de Tourbillon affectionne.
Devant des gradins vides, un doublé de Baltazar (aujourd’hui suspendu) et un but de Ndoye avaient assuré le succès valaisan. Une semaine plus tard, «coach CC» avait connu moins de succès en perdant l’autre derby, 2-1 contre Servette à Tourbillon.
Sion pourrait virer Borenovic
Cette saison, les deux premières confrontations entre Lausanne et Sion n’ont pas connu de vainqueur (deux fois 1-1), alors que les Vaudois avaient remporté une opposition amicale cet été (3-1).
En retrouvant la victoire devant son public, le club de Tourbillon pourrait accessoirement toujours davantage pousser Ilija Borenovic vers la sortie. Bien que sa position soit des plus inconfortables, l’entraîneur du LS bénéficie encore aujourd’hui du soutien sans faille de ses dirigeants. Si le coach de la Tuilière ne devrait pas faire les frais d’une nouvelle défaite, un dixième échec ne manquerait pas de savonner un peu plus la planche…
Mais on n’en est pas encore là.