Texas: la NRA maintient sa réunion en pleine polémique après la tuerie d’Uvalde

Publié

TexasLa NRA maintient sa réunion en pleine polémique, après la tuerie d’Uvalde

Le lobby pro armes américain tient son assemblée annuelle ce vendredi, en présence de l’ex-président Trump, au moment où la police est sous le feu des critiques, accusée d’avoir tardé à agir.

La National Rifle Association (NRA) tiendra ce vendredi, son assemblée annuelle à Houston, trois jours après le massacre d’Uvalde, au Texas.

La National Rifle Association (NRA) tiendra ce vendredi, son assemblée annuelle à Houston, trois jours après le massacre d’Uvalde, au Texas.

REUTERS

Le puissant lobby pro armes américain a décidé de maintenir ce vendredi, son assemblée annuelle au Texas en pleine polémique, trois jours seulement après l’effroyable fusillade dans une école de cet État américain. La grand-messe de la NRA se tiendra, en présence de l’ancien président Donald Trump, à quelques heures de route d’Uvalde, où un adolescent de 18 ans a abattu 19 enfants et deux enseignantes mardi.

L’ancien locataire de la Maison-Blanche a confirmé mercredi, sa présence, en lançant que les États-Unis avaient «besoin de vraies solutions et de vrai leadership en cette période, pas de politiciens et de considérations partisanes». «C’est pourquoi je respecterai mon engagement de longue date de m’exprimer à la convention de la NRA au Texas», a-t-il fait savoir, promettant «un discours important au peuple américain».

La réunion du lobby pro armes se déroule au moment où la police est sous le feu des critiques, soupçonnée d’avoir mis trop de temps à intervenir dans l’école d’Uvalde. Selon une vidéo et de nombreux témoignages, des parents ont attendu devant l’école, pendant une éternité selon eux, sans que la police n’intervienne, alors que le lycéen, Salvador Ramos, était en train de perpétrer son massacre dans une salle de classe.

Tué une heure plus tard

«Environ une heure» après que ce dernier est entré dans l’école, des unités de la police aux frontières américaines sont arrivées, «sont entrées dans l’école et ont tué le suspect», a dit Victor Escalon, le directeur régional du Département de la sécurité du Texas. Face à la presse en nombre et à la douleur des familles, il a répété qu’il y avait «beaucoup d’information, de nombreux points fluctuants» dans l’enquête. «Cela prend des jours, des heures, cela prend du temps.»

C’est à partir de ce moment-là que des parents ont commencé à arriver devant l’école. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, on peut voir des parents frustrés, exhorter la police à entrer dans l’établissement au moment du drame. Les images montrent également un agent de police repousser sans ménagement l’une des personnes à l’extérieur de l’établissement.

«J’ai été militaire, donnez-moi juste un pistolet, je vais y aller»

Daniel Myers, un pasteur de 72 ans, était arrivé avec sa femme Matilda, à l’extérieur de l’école, environ 30 minutes après l’entrée du tireur dans l’école. Les parents sur place «étaient prêts à entrer (dans l’établissement). L’un des proches a dit: «J’ai été militaire, donnez-moi juste un pistolet, je vais y aller. Je ne vais pas hésiter. Je vais y aller», a-t-il dit. «Donc durant ce temps-là», a indiqué lors de sa conférence de presse Victor Escalon, les policiers, touchés par des tirs, «évacuent du personnel, des élèves, des enseignants… Il se passe plein de choses, c’est complexe». Puis, une heure plus tard, des policiers spécialisés sont arrivés et ont tué le jeune homme à l’origine du massacre.

Outre les 21 tués, 17 personnes ont été blessées dont trois policiers. L’auteur de la fusillade avait visé sa grand-mère avant de se rendre à l’école avec un fusil semi-automatique AR-15. Jeudi, le fabricant de cette arme a annoncé qu’il ne se rendrait pas à la convention de la NRA.

(AFP)

Ton opinion