Médias: le groupe Axel Springer supprime des postes rendus superflus par l’IA

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MédiasLe groupe Axel Springer supprime des postes rendus superflus par l’IA

Le patron du géant allemand a annoncé mardi à ses employés que des postes de production des titres «Bild» et «Die Welt» seraient bientôt assumés par des ordinateurs.

Le groupe berlinois estime que la production journalistique – à savoir la mise en page et la correction, notamment – va devenir «un sous-produit», a annoncé mardi son patron.

Le groupe berlinois estime que la production journalistique – à savoir la mise en page et la correction, notamment – va devenir «un sous-produit», a annoncé mardi son patron.

AFP

Le groupe de médias allemand Axel Springer a annoncé mardi des suppressions d’emplois chez le tabloïd «Bild» et le généraliste «Die Welt», motivées par l’intelligence artificielle susceptible désormais de «remplacer» les journalistes.

«L’intelligence artificielle va révolutionner le journalisme et l’industrie des médias, en pouvant soutenir – ou remplacer – le journalisme», affirme le patron du groupe, Mathias Döpfner, dans une lettre aux salariés.

«La création journalistique (avec les reportages, scoops et éditoriaux) devient le cœur» de métier tandis que la «production» journalistique va devenir un «sous-produit», poursuit-il. Ce travail de production est «de plus en plus (…) automatisé» en raison de l’importance croissante de l’intelligence artificielle, affirme Mathias Döpfner, cité également dans un communiqué.

Réduction «significative» des emplois dans certains domaines

Il y aura par conséquent «une réduction significative des emplois dans les domaines de la production, de la mise en page, de la correction et de l’administration», selon ce courrier, qui ne mentionne pas de nombre de départs précis.

Objectif: tout numérique

Axel Springer emploie actuellement environ 18’000 personnes dans le monde, dont 3400 journalistes. La stratégie affirmée ces derniers temps est celle du «tout numérique», selon Mathias Döpfner. En 2022, 85% des ventes et plus de 95% des bénéfices provenaient des activités numériques, selon le groupe.

Les contenus imprimés restent toutefois «rentables et indispensables pour les lecteurs et les annonceurs», faisant que «la transition complète vers le numérique prendra encore quelques années», reconnaît Mathias Döpfner.

(AFP)

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