FootballCarouge logiquement sorti par Saint-Gall
Il n’y a pas eu de nouveau miracle pour les Stelliens. Dans un match disputé à guichets fermés, le club de Promotion League s’est incliné 2-1 devant les Brodeurs. Fin de l’aventure en Coupe de Suisse.
- par
- Nicolas Jacquier Carouge
Lorsqu’une formation de Promotion League, en l’occurrence Etoile Carouge, dont le championnat n’a pas encore repris, affronte une équipe de Super League ayant déjà deux sorties officielles dans les jambes, il faut obligatoirement faire appel à des ressources hors du commun, espérer convoquer un peu de folie - jouer normalement ne suffit pas - pour tenter d’annuler en partie le grand écart, soit deux ligues de différence, au coup d’envoi. On peut aussi spéculer sur un relâchement de son adversaire - une variante dans le cas présent peu vraisemblable si l’on connaît la minutie avec laquelle Saint-Gall avait préparé son rendez-vous des bords de l’Arve.
Au final, Carouge n’est pas parvenu à rejoindre les héros de 1977 et 1988, qui avaient chacun atteint les demi-finale, dans l’histoire. Battus 2-1 mercredi soir par Saint-Gall, les Stelliens sont tombés sur plus forts qu’eux. Ils n’ont jamais trouvé la force qui leur avait permis d’éliminer le FC Bâle au tour précédent.
Un premier carton après 15 secondes
A la Fontenette, quinze secondes ne s’étaient pas écoulées lorsque M. Horisberger sortait son premier carton pour sanctionner une faute de Magnin dans un match qui allait parfois dégénérer en bataille de chiffonniers. A l’image du duel épique que se livrèrent Dia et Guillemenot, dont le retour à Genève a été plutôt mouvementé. Après une première alerte signée Duah, qui se voyait souffler le ballon par Chappot (18e), l’ouverture du score tombait sur un corner de Ruiz. A la réception de celui-ci, Görtler, laissé absolument seul au deuxième poteau, avait tout loisir d’ajuster en force sous la latte.
Si Saint-Gall a monopolisé le ballon, ce à quoi l’on pouvait s’attendre, Carouge, souvent pénalisé à la relance par un important déchet technique, devait se ménager quelques rares embryons d’occasion: une tête de Viera, un tir sans réel danger du même Viera. Trop peu pour inquiéter des visiteurs conscients, à l’inverse du LS la veille à Yverdon, de l’importance de la Coupe, Peter Zeidler alignant pas loin de sa meilleure équipe. Trouvant d’abord la latte avant de voir son tir repoussé par le poteau en une poignée de secondes, Bastien Toma aurait pu tuer le suspense avant le retour aux vestiaires.
Il n’en a rien été, permettant aux Stelliens de pouvoir continuer à croire à l’impossible exploit. Porté par son public donnant enfin de la voix, Carouge, revenu comme métamorphosé, en vint même à joyeusement bousculer son hôte, donnant le coup d’envoi d’un véritable match de Coupe. Avec les ingrédients, les émotions et toute la dramaturgie qui l’accompagnent.
Vingt minutes de folie
Vingt minutes de folie, brutalement interrompues quand un violent essai de Besio repoussé par Chappot permettait à Jankewitz de mettre provisoirement ses coéquipiers à l’abri. Un but de remplaçants qui aurait dû permettre à Saint-Gall de gérer tranquillement sa qualification. Mais la réussite tardive de Konan, exploitant un centre de Mettler pour relancer les actions locales, offrait une fin de partie sous haute tension, les visiteurs restant à la merci d’un accident. Juste de quoi aviver quelques regrets pour les protégés de Thierry Cotting, lesquels se sont libérés trop tardivement.
Pour Carouge, à court d’arguments, la marche était malgré tout cette fois trop haute. Cela n’enlève rien à la magnifique aventure que ses joueurs ont écrite cette saison. Place désormais au championnat où les Stelliens, en position de reléguable, se lanceront dès le 19 février à Bavois dans la délicate mission de sauver leur place en Promotion League.
Etoile Carouge - Saint-Gall 1-2 (0-1)
Bienne – Lucerne 0-5 (0-3)
Le parcours du FC Bienne s’est arrêté mercredi soir lors des quarts de finale de la Coupe de Suisse. Les Biennois se sont inclinés 0-5 face au FC Lucerne. La différence de niveau entre la Promotion League et la Super League s’est fait cruellement ressentir sur la pelouse de la Tissot Arena. Et quand bien même les Lucernois ont toutes les peines du monde à rivaliser avec leurs adversaires en première division.
Le premier but des visiteurs est tombé dès la 13e minute de jeu. Bien trop tôt pour laisser une lueur d’espoir aux Seelandais. Cette réussite signée Lorik Emini a été suivie par deux buts en toute fin de première mi-temps: Dejan Sorgic (44e) et Mohamed Dräger (46e). Rentrer aux vestiaires sur le score de 0-1 ou de 0-3, change complètement la donne.
Ce scénario a donné un coup au moral du FC Bienne qui n’a pas pu revenir en deuxième période. Au contraire, il a encore encaissé deux fois par Samuele Campo (68e) et Lorik Emini (82e).