Crise de l’électricitéPour Guy Parmelin, le Conseil fédéral ne dort pas
Interrogé sur la RTS dimanche soir, Guy Parmelin a répondu à ceux qui accusent le Conseil fédéral d’inaction face à la crise de l’électricité. Il estime à 10% le nombre d’entreprises en péril.
- par
- Eric Felley
La crise de l’électricité continue de tenir le devant de la scène politique en Suisse. Dimanche soir, le conseiller fédéral Guy Parmelin en charge de l’économie, est venu répondre une nouvelle fois aux critiques concernant la politique fédérale, qui serait trop molle à l’approche des pénuries. Samedi, la presse alémanique avait publié les critiques de Roberto Schmidt, le conseiller d’État valaisan qui préside la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’énergie. Selon lui, le Conseil fédéral devrait déjà déclarer que le pays est en état de pénurie d’électricité: «Pour l’électricité, la Confédération dort», a-t-il dit.
Depuis le mois de février
Guy Parmelin était bien réveillé pour lui répondre. Rappelant qu’il travaillait de concert avec le département de Simonetta Sommaruga, le chef de l’Économie s’est défendu de toute inaction: «Le Conseil fédéral a fait beaucoup, depuis le mois de février dernier, et je m’étonne un peu de l’intervention de M. Schmidt, Le secrétaire général de la Conférence des directeurs de l’énergie a toujours été associé aux travaux depuis le début février. (…) M. Schmidt a oublié peut-être que l’année passée au mois de septembre octobre, j’ai déjà lancé un appel dans une vidéo en mettant en garde sur les risques de pénurie d’électricité.
«Nous travaillons pour éviter tout contingentement»
Du côté de Berne, tout se met en place pour affronter la situation: «La cellule de crise sera opérationnelle au moment où nous passons en pénurie, explique Guy Parmelin, ce que personne ne veut. Il faut bien comprendre, nous travaillons de façon à éviter de devoir prendre des mesures de type contingentement ou pire pour l’économie». Et de rappeler qu’il a convoqué les responsables de l’économie, le 5 septembre dernier, pour discuter des mesures qui seront praticables
10% des entreprises en péril
Pour ce qui concerne une aide éventuelle aux entreprises qui sont mises en péril par l’augmentation du prix de l’électricité, Guy Parmelin s’est montré sceptique quant à une aide de la Confédération. Il précise qu’un groupe de travail étudie ces questions d’inflation depuis le mois de mai. «On nous dit que c’est environ 10% des entreprises qui auraient un problème. De très nombreuses entreprises ont sécurisé leur approvisionnement énergétique et elles étaient dans le secteur ouvert du marché. Mais nous allons analyser sans tabou toutes les mesures possibles et imaginables.» Le Conseil fédéral va se prononcer sur des aides éventuelles au mois d’octobre.
Enfin, le Vaudois rappelle une réalité: «Je constate que les entreprises qui distribuent de l’électricité sont en mains publiques, en mains des cantons et je pense qu’à ce niveau-là, les cantons auront aussi leur rôle à jouer».