FootballKevin Fickentscher: «On est désolés»
Sion est de retour dans l’inconfort le plus total après sa défaite contre Lucerne (1-3). Son gardien le sait. Il s’excuse.
- par
- Florian Vaney Sion
Kevin Fickentscher et les Sédunois ont raté leur soirée.
Martin Meienberger/freshfocus«Garder la tête froide.» L’expression est de circonstance. Pour le FC Sion. Pour son gardien, Kevin Fickentscher. Lui ne connaît que trop bien les fins de saison valaisanne. Jamais à l’abri avant l’heure, jamais enterré non plus. Ces quatre mots, c’est le message du portier capitaine tandis que lui et ses équipiers plongent dans les éternelles galères des lieux.
Il y a eu défaite mercredi soir contre Lucerne. Et donc, il y a urgence. Ce même FC Sion qui comptait 14 points d’avance sur la barre après vingt journées ne la surplombe plus que d’une courte unité à deux matches du terme. «On a connu pire, bien pire par le passé», relativise le dernier rempart. Le déroulement des événements change pourtant cette année. Les Sédunois ont évité les ennuis quasi toute la saison, avant de les prendre en pleine poire dans le sprint final. Pour quel dénouement?
«Ce n’est pas de cette façon qu’on imaginait ce match»
Celui de mercredi a mis un peu de temps à se dessiner. Et Kevin Fickentscher le sait, il est en partie responsable de la mauvaise tournure des événements. Son poing est un peu court pour détourner un centre de Samuele Campo, il atterrit dans les pieds de Dejan Sorgic qui ouvre le score (43e). «C’est une scène un peu étrange. J’ai l’impression que quelqu’un touche mon bras, le ballon retombe au mauvais endroit. C’est frustrant.»
Surtout que le Gradin Nord, particulièrement bruyant mercredi, a longtemps tout fait pour mettre ses protégés dans les meilleures conditions. «On est désolés pour eux, pour tout le public. Ce n’est pas de cette façon qu’on imaginait ce match», devait encore soupirer le gardien, auteur de plusieurs parades avant que l’évidence lucernoise ne finisse par s’imposer.
Dans une semaine, Sion ira défier un Lausanne-Sport relégué et déjà pleinement tourné vers sa reconstruction. Le résultat semble entendu. Mais qui sait ce que les hommes de Pablo Tramezzani sauront encore inventer.