CyclismeMatej Mohoric s’impose sur Milan-Sanremo
La Slovénie a signé son premier succès lors de la «classicissima». Mais ce n’est pas le favori qui est monté sur la première marche du podium. Matej Mohoric a volé la politesse à Tadej Pogacar.
Un Slovène a gagné pour la première fois Milan-Sanremo mais c’est Matej Mohoric qui a décroché la victoire, samedi, dans la première grande classique de la saison après un grand numéro dans la descente du Poggio.
Tadej Pogacar, son compatriote vainqueur du Tour de France, a pris la 5e place de la «classicissima», longue de 293 kilomètres.
Sur la ligne, Mohoric a devancé de 2 secondes le Français Anthony Turgis et le Néerlandais Mathieu van der Poel.
Le Belge Wout van Aert, marqué de près, a terminé dans le premier groupe, à la 8e place.
Un succès forgé dans la descente du Poggio
Mohoric s’est détaché à 4 kilomètres de l’arrivée, dans la descente sinueuse du Poggio. Le Slovène, l’un des grands spécialistes de l’exercice, a frôlé la sortie de route mais a creusé un écart de 5-6 secondes avant de bénéficier de la surveillance réciproque des favoris dans les rues de Sanremo.
Pogacar, qui a attaqué à quatre reprises dans le Poggio, n’a pu provoquer la décision dans cette dernière difficulté et a basculé au sommet dans un petit groupe de quatre (avec Kragh Andersen, van der Poel et van Aert), avec quelques mètres d’avance seulement sur Mohoric et le premier groupe.
«J’ai pensé à cette course tout l’hiver», a déclaré Mohoric (27 ans), ancien champion du monde chez les juniors et les espoirs.
Le double vainqueur d’étape du Tour de France l’an passé, qui court pour l’équipe Bahrain, n’avait encore jamais gagné de grande classique.
Une échappée à huit coureurs
Dans cette 113e édition, courue par un temps clément et un vent favorable dans le final, l’échappée de 8 coureurs lancée dès le départ (Gidich, Zakharov, Rivi, Sevilla, Conca, Tonelli, Tagliani, Zurita) a compté jusqu’à 7 minutes d’avance.
L’Italien Filippo Conca, perclus de crampes, a mis pied à terre après 260 kilomètres et les derniers rescapés, les Italiens Alessandro Tonelli et Samuele Rivi, ont tenu bon jusqu’à l’approche du Poggio, à 9 kilomètres de l’arrivée.
«Je savais que cette course pouvait me correspondre, que ce serait mon jour», a réagi Mohoric. «J’ai pris des risques dans la descente mais c’est ce qui m’a permis d’aller chercher la victoire. C’était ma seule chance, à condition d’éviter l’erreur».