France - Policiers visés par des tirs de mortiers durant la nuit à Alençon

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FrancePoliciers visés par des tirs de mortiers durant la nuit à Alençon

Dans cette ville normande, des véhicules ont été incendiés. Certains font le lien avec l’arrestation, dans la journée, de deux trafiquants de stupéfiants.

Lors de violences urbaines, treize véhicules ont été incendiés et des policiers ont été la cible de tirs de mortiers d’artifice, dans la nuit de mardi à mercredi, dans un quartier d’Alençon, en Normandie. Le procureur de la République d’Alençon, François Coudert, a précisé qu’aucun policier n’avait été blessé. Une enquête de flagrance est ouverte pour «destruction par incendie et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique».

«Une dizaine de véhicules a été incendiée, nécessitant l’intervention des sapeurs-pompiers, avec l’appui des forces de l’ordre. Ils ont fait l’objet de tirs de mortiers, sans faire de blessés», complète la préfète de l’Orne, Françoise Tahéri. Ces heurts ont eu lieu dans le quartier de Perseigne.

Un lien avec l’arrestation de trafiquants de drogue?

Selon une source policière, les «violences ont débuté vers 23h, mardi, treize voitures ont été brûlées à la suite de l’interpellation, dans la journée, de deux personnes pour trafic de stupéfiants». Mais le procureur ne «confirme pas qu’il puisse y avoir un lien entre cette interpellation et les faits». «C’est trop simple de faire une interpellation et de dire après que c’est à cause de ça.» Les enquêteurs n’explorent «pas plus une piste qu’une autre», a ajouté le magistrat.

Le Parquet ne disposait pas de chiffres sur le nombre de personnes impliquées dans ces violences. «On me dit une trentaine», a avancé le maire d’Alençon, Joaquim Pueyo. Il est convaincu que les faits sont «une réponse» de la part «de tous ceux liés de près à ce trafic de stupéfiants».

«Des individus font tout pour ne pas être surveillés»

«J’ai mis en place beaucoup de caméras de vidéosurveillance. Je suis en train de regarder s’il faut encore renforcer la mesure. Nos caméras avaient été détruites il y a quelques mois. On les a remplacées. Donc ce n’est pas ça. Dans ce quartier, il y a une volonté de maintenir ce trafic. Vous avez des individus qui font tout pour ne pas être surveillés», a-t-il ajouté.

Selon la préfète de l’Orne, «des renforts seront déployés pour sécuriser le quartier». «Conformément à la stratégie départementale de lutte contre la délinquance, les services de l’État poursuivront les actions renforcées qui ont été engagées pour assurer la tranquillité publique dans ce quartier et perturber les trafics de stupéfiants», conclut-elle.

(AFP)

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