SuisseLes ennuis ne sont pas terminés pour Alain Berset
Pour faire la lumière sur la disparition de courriels échangés entre le conseiller fédéral et la femme qui l’a fait chanter, le Parlement va rouvrir le dossier.
Après un premier ouf de soulagement, Alain Berset risque de se retrouver à nouveau dans la tourmente. Blanchi le 14 juin dernier par les Commissions de gestion (CdG) des Chambres fédérales dans le dossier de la tentative de chantage dont il a été victime, celles-ci veulent rouvrir le dossier, rapporte le «SonntagsBlick», citant le conseiller aux États Daniel Fässler (Centre/AI), président d’une des sous-commissions.
Certes, les CdG n’ont pu trouver «ni irrégularités dans la procédure des autorités de poursuite pénale, ni utilisation abusive des moyens de la Confédération, comme le mentionne leur rapport. Mais déjà pendant l’examen de l’affaire, la décision de blanchir le conseiller fédéral avait suscité des critiques au sein de la commission. Cela parce que les journaux du groupe Tamedia avaient révélé qu’une partie essentielle du dossier, – des e-mails échangés entre l’ex-secrétaire général d’Alain Berset et la femme qui voulait le faire chanter – avait mystérieusement «disparu» ou été supprimée.
Bien que ces révélations aient suscité des interrogations, les membres de la CdG avaient rejeté, à une courte majorité de la gauche et d’une partie des bourgeois, une proposition visant au report du rapport d’enquête pour ce motif.
Développement malvenu pour Alain Berset
Selon le «SonntagsBlick», ce nouveau développement pourrait être très inopportun pour le Fribourgeois, alors que toutes sortes d’informations et rumeurs concernant la disparition d’une partie de la correspondance intime entre lui et son ex-maîtresse, la maître-chanteuse, circulent. Cela au moment où son porte-parole, Peter Lauener, vient de donner son congé, début juin. Il serait impliqué dans une procédure pénale – un cas présumé de violation du secret de fonction dans l’affaire Crypto, comme l’a révélé la «Weltwoche». Pour rappel, un rapport confidentiel de la Délégation des Commissions de gestion (DélCdG) en lien avec cette affaire s’était retrouvé dans la presse en 2021 avant sa publication. Ce qui avait entraîné une plainte pénale des CdG.