«Qatargate»: La justice belge ne fera pas extrader deux Italiennes

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«Qatargate»La justice belge renonce à faire extrader deux suspectes depuis l’Italie

Dans l’enquête sur un système de corruption au sein du Parlement européen, impliquant le Qatar et le Maroc, l’épouse et la fille d’un eurodéputé se disent prêtes à être entendues si le besoin s’en fait sentir.

Parmi les motivations dans sa décision de devenir un «repenti», un ex-eurodéputé italien souhaitait obtenir la «bienveillance» de la justice belge à l’égard des membres de sa famille.

Parmi les motivations dans sa décision de devenir un «repenti», un ex-eurodéputé italien souhaitait obtenir la «bienveillance» de la justice belge à l’égard des membres de sa famille.

REUTERS

La Belgique a signifié à l’Italie qu’elle renonçait à la procédure du mandat d’arrêt européen pour se voir remettre deux suspectes italiennes dans l’enquête sur le scandale du Qatargate, a annoncé, vendredi, une source proche du dossier. Il s’agit de l’épouse et de la fille d’un ancien eurodéputé italien, Pier Antonio Panzeri, qui s’est engagé à collaborer avec la justice dans cette enquête au terme d’un accord conclu, le 17 janvier, avec le Parquet fédéral belge.

Parallèlement à la série d’interpellations à Bruxelles, toutes deux ont été arrêtées en décembre en Italie, dans le cadre des investigations sur un système présumé de corruption au sein du Parlement européen impliquant le Qatar et le Maroc. Elles ont d’abord contesté leur extradition devant les tribunaux italiens, mais sont désormais prêtes à être entendues en Belgique. «Il a été signifié aux autorités italiennes que le mandat d’arrêt européen n’était plus nécessaire, dans la mesure où elles se sont engagées à se rendre en Belgique si la justice belge souhaite les entendre», a déclaré la source proche du dossier.

«Désormais libres»

Cette semaine, le juge d’instruction belge chargé de l’enquête, Michel Claise, s’est rendu en Italie, accompagné d’un magistrat du Parquet fédéral. La mission visait à «régler un certain nombre de détails sur ce qu’attend la justice belge et ce que peut offrir la justice italienne», avait indiqué, mercredi, un porte-parole du Parquet fédéral.

Selon la source proche du dossier, la levée du mandat d’arrêt signifiant la fin de leur assignation à résidence en Italie doit être validée par une décision de la justice italienne. Mais l’avocat italien des deux femmes, Angelo De Riso, les a présentées comme déjà libres. «Elles sont évidemment contentes parce qu’elles sont désormais libres.»

Le «repenti» prêt à tout déballer

Ce scandale a éclaté le 9 décembre, avec une demi-douzaine d’interpellations à Bruxelles, et la saisie d’un total d’un million et demi d’euros en espèces dans des sacs ou des valises. Actuellement, quatre personnes sont encore incarcérées en Belgique, dont l’eurodéputée grecque Eva Kaili – déchue de son mandat de vice-présidente du Parlement – et Pier Antonio Panzeri.

Ce dernier, qui fut eurodéputé socialiste de 2004 à 2019, avant se reconvertir en dirigeant d’ONG, s’est engagé, en échange d’une peine de prison réduite, à informer les enquêteurs sur tout le système de corruption auquel il admet avoir participé, y compris en livrant les identités de ses complices. Parmi les motivations dans sa décision de devenir un «repenti» – un statut permis par la loi belge –, l’ex-eurodéputé souhaitait obtenir la «bienveillance» de la justice belge à l’égard des membres de sa famille, selon son avocat belge.

(AFP)

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