FootballMurat Yakin: «Un match pas complètement décisif»
En conférence de presse jeudi, le sélectionneur de l’équipe de Suisse a relativisé l’enjeu du match de vendredi contre l’Italie. Mais il veut croire à un grand match de son équipe.
- par
- Valentin Schnorhk Rome
Match capital, oui. Mais pas forcément. L’équipe de Suisse jouera gros ce vendredi (20h45) contre l’Italie. La première place du groupe, voie directe vers la Coupe du monde au Qatar, est en jeu. Mais Murat Yakin a relativisé en conférence de presse jeudi. Il y aura encore un autre match après celui-ci, contre la Bulgarie à Lucerne lundi. Reste que la Suisse peut réaliser un gros coup, mais elle devra le faire sans Nico Elvedi, Granit Xhaka, Steven Zuber, Breel Embolo ou encore Haris Seferovic. Même si, en face, l’Italie n’est pas en reste (Chiellini, Immobile, Verratti ou encore Spinazzola sont blessés).
Murat Yakin, qui de l’Italie ou de la Suisse souffrira le plus des absences?
J’espère que personne n’en souffrira (il sourit). Nous avons fait une bonne préparation, avec des bons joueurs. Nous pouvons être tranquilles, avec la deuxième place déjà acquise, ce qui était déjà un objectif important. Nous voulons être à fond pour demain, et tout donner pour gagner le match.
Pour réaliser une bonne performance, l’enjeu est-il de reproduire la performance effectuée lors du 0-0 à Bâle en septembre?
Cela va être différent. Nous aurons une autre équipe. L’Italie aussi fera des changements. Le match de vendredi n’est pas complètement décisif. Il y a encore deux matches à jouer, avec six points en jeu. J’espère que nous ferons un bon match, que nous embêterons l’adversaire et que nous aurons des possibilités de marquer. Nous devons agir, essayer d’avoir des opportunités. Se concentrer que sur l’aspect défensif contre l’Italie n’est pas bon. Nous devons minimiser leurs chances et être le plus haut possible dans le terrain. De la sorte, nous pourrons faire un bon match.
Tous les joueurs sont-ils en forme, à commencer par Mario Gavranovic?
Ils sont tous en forme, tous prêts. La confiance est là. Nous devrons être prêts dès le début, avec la bonne stratégie, la bonne composition. Ce n’est pas un match important que pour nous, mais aussi pour l’Italie. Elle a aussi besoin d’un bon résultat, puisqu’elle va ensuite en Irlande du Nord.
Où placer le curseur entre la stabilité défensive et la prise de risque?
Je crois que nous voulons simplement gagner le match. L’équipe vit de l’harmonie, de la dynamique qu’elle peut avoir et du plaisir qu’elle peut éprouver en jouant au foot. Je pense que le résultat en découle. L’équipe de Mancini vit ensemble depuis quatre ans. Moi, je suis en charge depuis trois mois. Nous avons une stabilité défensive. Meilleurs on est défensivement, plus on peut se projeter offensivement. Se concentrer seulement sur l’aspect défensif serait fatal pour vendredi. Sans risque, on ne gagne jamais. Mais une équipe vit de l’état d’esprit. C’est ce qui renforce et donne de la confiance. Et battre le champion d’Europe serait naturellement une sensation pour nous.
Savez-vous déjà quelle équipe vous alignerez?
Je pense que l’équipe s’est très bien entraînée, en travaillant ses automatismes, en donnant de la confiance. Chacun connaît son rôle. J’ai assurément mon équipe en tête, même si nous avons encore du temps. Mais je pense qu’elle est déjà définie et je la donnerai demain.
Comment appréhender ce match?
Ce sera un grand match. Et dans un grand match, ce sont les grands joueurs qui font la différence. Je me réjouis. Nous allons jouer à Rome, contre l’Italie championne d’Europe. De mon côté, je veux simplement profiter. Nous devrons mettre en place la bonne stratégie, arriver avec suffisamment de confiance pour faire un bon match. Nous devrons être spontanés.