L’Iran libère un humanitaire belge dans un échange de prisonniers

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DiplomatieL’Iran libère un humanitaire belge dans un échange de prisonniers

Olivier Vandecasteele avait été arrêté le 24 février 2022 à Téhéran et accusé d’«espionnage». Le sultanat d’Oman, qui a fait office de médiateur, n’a pas donné le nom de l’Iranien relâché par Bruxelles.

Le 22 avril dernier, Manon, la nièce d’Olivier Vandecasteele, était restée dans une cellule à Tournai, en guise de protestation.

Le 22 avril dernier, Manon, la nièce d’Olivier Vandecasteele, était restée dans une cellule à Tournai, en guise de protestation.

AFP

L’humanitaire belge Olivier Vandecasteele, détenu en Iran pendant 455 jours, a été libéré au terme d’un échange de prisonniers entre Bruxelles et Téhéran facilité par Oman, comme cela a été annoncé ce vendredi. «Olivier a passé 455 jours en prison à Téhéran. Dans des conditions insoutenables. Innocent. Si tout se déroule comme prévu, il sera parmi nous ce soir. Enfin libre», a déclaré le Premier ministre belge Alexander De Croo, sans faire référence à un échange de détenus.

De son côté, le sultanat d’Oman, médiateur entre Téhéran et les pays occidentaux, a indiqué que l’humanitaire avait été libéré dans le cadre d’un «échange mutuel» de détenus entre les deux pays. Les deux ex-détenus «ont été transportés de Téhéran et de Bruxelles vers Mascate, aujourd’hui (vendredi, ndlr), en vue de leur retour dans leurs pays respectifs», a précisé le sultanat, sans donner de précisions sur l’identité de l’Iranien.

Moyen de pression, monnaie d’échange

Fin avril, la Belqique avait indiqué «examiner» la demande de Téhéran pour le transfèrement d’un diplomate iranien, Assadollah Assadi, condamné à Anvers en 2021 à vingt ans de prison pour un projet d’attentat qui devait viser un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, coalition d’opposants), en 2018, en France.

Un traité de transfèrement mutuel de condamnés, signé en 2022 entre la Belgique et l’Iran et entré en vigueur le 18 avril, a ouvert la voie à cet échange.

Plusieurs dizaines d’Occidentaux sont détenus en Iran, décrits par leurs soutiens comme des innocents et utilisés par Téhéran comme moyen de pression et monnaie d’échange. Arrêté le 24 février 2022 à Téhéran, Olivier Vandecasteele, 42 ans, avait été condamné pour «espionnage». Selon la Belgique, il était au cœur d'«un chantage», et traité «de manière inhumaine».

(AFP)

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