Fin des avantages fiscaux des footballeurs étrangers en Italie

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Ballon rondFin des avantages fiscaux des footballeurs étrangers en Italie

À partir du 1er janvier 2024, joueurs italiens et étrangers se retrouveront sur un pied d’égalité fiscalement parlant, a décidé le gouvernement Meloni.

Les joueurs étrangers – comme, ici, le Nigérian Victor Osimhen qui joue à Naples – ne seront plus avantagés fiscalement par rapport à leurs confrères italiens.

Les joueurs étrangers – comme, ici, le Nigérian Victor Osimhen qui joue à Naples – ne seront plus avantagés fiscalement par rapport à leurs confrères italiens.

AFP

Le gouvernement italien a décidé jeudi de ne pas maintenir en 2024 une mesure qui permettait jusqu’à présent aux joueurs de football étrangers évoluant en Italie de bénéficier d’avantages fiscaux importants.

«Nous avons appris avec une grande satisfaction la nouvelle de l’abrogation» de cette mesure qui «pénalisait tout le mouvement national du football», s’est félicité vendredi Umberto Calcagno, président de l’Association des joueurs de football en Italie. «Finalement, à partir du 1er janvier, les footballeurs italiens et étrangers se retrouveront dans la même position et je remercie le gouvernement», a-t-il ajouté.

Le ministre du Sport Andrea Abodi s’était montré favorable à la prorogation de cet avantage fiscal pour les footballeurs mais plusieurs autres membres du gouvernement s’y sont opposés, dont le vice-Premier ministre et chef de la Ligue Matteo Salvini, selon l’agence de presse italienne AGI.

Des rabais jugés «immoraux» 

«Les rabais aux footballeurs étrangers qui gagnent des millions sont immoraux, que les clubs investissent maintenant sur de jeunes Italiens», a réagi sur le canal officiel de la Ligue Luca Toccalini, un député de ce parti.

La Serie A, la 1e division italienne, a pour sa part exprimé «sa surprise et sa préoccupation» pour une décision qui aura «un résultat diamétralement opposé à celui recherché: moins de compétitivité pour les équipes entraînant moins de revenus, moins de ressources pour les jeunes (…) et moins de revenus pour le fisc», selon l’agence Ansa.

Ces joueurs jouissaient du même régime fiscal instauré pour les hauts diplômés italiens vivant à l’étranger pour les inciter à revenir dans la péninsule où ils pouvaient déclarer seulement 50% de leurs revenus comme base d’imposition au cours des cinq années suivant leur retour.

(AFP)

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