Endo Anaconda est décédé à l’âge de 66 ans

Andreas Flückiger, plus connu sous le nom d’Endo Anaconda, est décédé le 1er février «des suites d’un cancer du poumon», peut-on lire sur Facebook. Il avait 66 ans.

Avec son groupe Stiller Has, il a émerveillé la Suisse pendant plus de trois décennies. Ses titres rock sur du dialecte bernois, associés au blues et au jazz, l’ont fait connaître en Suisse alémanique, mais aussi en Romandie. Sans oublier sa voix rauque, ses performances puissantes et sa plume qui resteront longtemps dans les mémoires.

En effet, celui qui est né à Burgdorf (BE) et a grandi à Vienne avait un véritable don pour l’écriture. Il rédigeait d’ailleurs régulièrement pour la «Berner Zeitung» sous le pseudonyme de Bärbeisser. En 2005, une sélection de ses chroniques a été publiée par la maison d’édition Ammann Verlag sous le nom de «Sofareisen». L’ouvrage a été numéro 1 en Suisse pendant près de six mois.

Endo Anaconda a parcouru à plusieurs reprises notre territoire pour ses concerts. Il a notamment joué au Gurtenfestival dans le canton de Berne, au théâtre de l’Orangerie à Genève et même au Kaufleuten de Zurich. Il devait d’ailleurs y retourner en avril avec son groupe. Leurs tubes les plus connus sont notamment «Moudi» et «Znüni näh».

Lorsque le dernier album de Stiller Has «Pathfinder» est paru en 2020, Endo Anaconda avait beaucoup changé à l’extérieur. Il était nettement plus mince. Il n’avait pas bu d’alcool depuis dix mois et faisait du sport deux à trois fois par semaine: fitness et endurance. «Je ne veux tout simplement pas tomber dans une fosse d’orchestre comme un idiot du rock à 70 ans», a-t-il déclaré au «Berner Zeitung».

L’Office fédéral de la culture, qui lui a décerné le prix suisse de la musique en 2017, lui a rendu hommage en écrivant que l’album «Moudi» était un «bien culturel suisse». Le conseiller fédéral Alain Berset a également partagé un texte pour le chanteur sur les réseaux sociaux: «Avec Endo Anaconda, la Suisse a perdu un musicien et poète d’un genre particulier. Sa voix blues puissante nous accompagnait souvent. Ses paroles étaient tantôt humoristiques, tantôt mélancoliques, toujours subtiles.»