ChineNeuf personnes arrêtées après avoir agressé un groupe de femmes
Un homme s’est mis à frapper une femme qui l’avait repoussé dans un restaurant de la province de Hebei, dans le nord de la Chine. D’autres personnes s’en sont aussi prises à elle.
Neuf personnes ont été arrêtées après une attaque brutale contre un groupe de femmes dans un restaurant en Chine, a annoncé la police samedi, dans une affaire qui a suscité un tollé contre la violence masculine. Deux femmes hospitalisées à la suite de l’incident sont «dans un état stable et leur vie n’est pas en danger», tandis que deux autres ont subi des blessures mineures, ont indiqué les autorités vendredi.
Les images de l’agression, largement diffusées en ligne, montrent un homme qui semble placer sa main sur le dos d’une femme alors qu’elle partage un repas avec deux autres personnes dans un restaurant de la province de Hebei, dans le nord de la Chine.
La femme le repousse, puis l’homme semble la frapper, avant que d’autres personnes ne la traînent à l’extérieur et lui assènent une série de coups alors qu’elle est au sol, tandis qu’une autre femme est également poussée au sol.
La police de la ville de Tangshan a déclaré samedi avoir arrêté neuf personnes soupçonnées d’agression violente et de «provocation de troubles», ajoutant que «l’affaire fait l’objet d’une enquête plus approfondie».
La vidéo a relancé le débat en ligne sur le harcèlement sexuel et la violence sexiste en Chine, où la discussion sur les droits des femmes a pris de l’ampleur ces dernières années malgré la pression d’une société patriarcale, la censure de l’internet et un soutien juridique inégal.
Les associations de défense des droits des femmes affirment que les violences domestiques restent omniprésentes et ne sont pas suffisamment signalées, tandis que des féministes de premier plan sont régulièrement harcelées et arrêtées par la police.
Appels à sévir contre la violence
Les mots-clés liés au mouvement #MeToo ont été censurés sur le web chinois après une vague de dénonciations de professeurs d’université accusés de harcèlement sexuel en 2018.
Les publications sur l’agression ont été vues des centaines de millions de fois sur les réseaux sociaux, où les utilisateurs ont dénoncé les comportements sexuels prédateurs et exhorté les autorités à sévir contre la violence. «Comment ce genre de choses peut-il encore se produire en 2022?» commentait un internaute, plaidant pour que les responsables écopent «de peines criminelles» et appelant à «ne laisser aucun d’entre eux s’échapper».