Nucléaire iranienL’Iran poussé «à mettre fin à l’escalade nucléaire»
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont demandé jeudi, dans une déclaration commune, à Téhéran d’accepter le nouvel accord sur le nucléaire iranien.
Berlin, Londres et Paris ont appelé jeudi l’Iran «à mettre fin à l’escalade nucléaire» et «à accepter maintenant de toute urgence l’accord sur la table» depuis mars pour ressusciter le pacte de 2015 censé empêcher l’Iran de fabriquer la bombe atomique, selon une déclaration commune.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dénoncé un peu plus tôt la décision de l’Iran de retirer 27 caméras de surveillance de ses activités nucléaires, craignant que ces mesures portent un «coup fatal» aux pourparlers sur le nucléaire iranien à Vienne.
Concernant l’accord sur la table depuis mars, «nous regrettons que l’Iran n’ait pas encore saisi cette opportunité diplomatique», ont indiqué les trois pays dans cette déclaration transmise par le ministère allemand des Affaires étrangères. «Nous demandons à l’Iran de le faire immédiatement».
«Retrait de 27 caméras»
L’Iran a informé l’AIEA du «retrait de 27 caméras» de surveillance des activités nucléaires, a annoncé jeudi l’agence onusienne, en riposte à l’adoption d’une résolution critiquant Téhéran. «Nous condamnons» la décision de Téhéran, affirment Berlin, Londres et Paris. «Cela aggrave la situation et complique nos efforts pour rétablir pleinement» l’accord de 2015 prévoyant la limitation des activités nucléaires iraniennes en échange d’un allégement des sanctions internationales.
Ce pacte est moribond depuis le retrait en 2018 des États-Unis qui ont réimposé des mesures punitives à Téhéran. La décision iranienne «alimente également un scepticisme supplémentaire quant à l’intérêt de l’Iran à voir l’accord aboutir», selon le texte de la déclaration.
L’AIEA vérifie et contrôle la mise en œuvre des engagements pris par l’Iran dans le cadre de l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 à Vienne avec les grandes puissances. Des pourparlers ont été lancés il y a un an dans la capitale autrichienne pour tenter de réintégrer les États-Unis à ce pacte dénoncé en 2018 par l’ex-président américain Donald Trump et ramener l’Iran au respect intégral de ses engagements internationaux concernant son programme nucléaire.