JO de TokyoPour Martin Fuchs et les cavaliers suisses, «la déception est grande»
Le Zurichois, No 2 mondial, a échoué à la 16e place de la finale du concours individuel de saut d'obstacles, aux Jeux olympiques.
- par
- Jérôme Reynard Tokyo
Désillusion pour les cavaliers helvétiques à Tokyo. Au lendemain de l’élimination de Steve Guerdat (No 3 mondial) en qualifications, Martin Fuchs (No 2) est parti à la faute sur les deux derniers éléments de la finale du concours individuel de saut, mercredi soir. Le Zurichois, qui jouait l’or olympique au Japon, a terminé à la 16e place, tandis que le troisième Suisse en lice, Beat Mändli («Dsarie»), s’est retiré après sa troisième erreur de l’épreuve.
Pour Martin Fuchs, champion d’Europe en 2019 et vice-champion du monde un an plus tôt, «la déception est grande». Ce d’autant plus que son fidèle cheval, «Clooney 51», semblait dans le coup, sur un parcours qualifié d’exigeant par la majorité des cavaliers. «Ça n'a pas empêché six d’entre eux de réaliser un sans faute, pestait le jeune homme de 29 ans. «Clooney» était super, en forme, facile. J’avais un bon feeling. Mais en atterrissant derrière le 12e obstacle, j’ai eu l’impression qu’on n’avait pas sauté assez loin. J’ai donc décidé d’aller sur six foulées au lieu de cinq vers le suivant. Mais on est arrivés trop près et on a touché.»
Revanche sur le concours par équipes?
L’erreur sur le dernier élément a été celle d’un cavalier qui a voulu «essayer de finir le plus vite possible en sachant que j’avais 4 points de pénalité». Elle n’a rien changé dans la course aux médailles, où le titre est revenu au Britannique Ben Maher («Explosion W»), devant le Suédois Peder Fredricson («All In») et le Néerlandais Maikel van der Vleuten («Beauville Z»), après un barrage disputé à six concurrents.
Pour la Suisse, il s’agit de la première grosse déception des JO 2020, là où une 13e breloque était espérée. Sûr qu’un sentiment de revanche habitera Martin Fuchs et Steve Guerdat dès vendredi à l’occasion du concours par équipes, sur lequel ils seront accompagnés du Neuchâtelois Bryan Balsiger. «Il est trop tôt pour me projeter sur cette épreuve, disait toutefois le Zurichois mercredi. Je dois d’abord digérer.»