FootballUn match piège pour Servette?
Contre Grasshopper, dimanche, les Grenat visent une septième victoire d’affilée en championnat. Mais attention à la peau de banane.
- par
- Daniel Visentini
Entre ce Servette, quatrième du classement, qui enchaîne les victoires comme des perles en championnat, et ce GC qui pointe au dixième rang, onze longueurs derrière, il ne devrait pas y avoir photo. Les Grenat, en pleine confiance, doivent s’imposer et signer une septième victoire d’affilée, c’est écrit, c’est logique. Et pourtant: précisément pour toutes ces raisons, cette rencontre a peut-être tout du match piège.
D’abord, GC c’est trois victoires sur les cinq derniers matches. C’est ce 5-2 face à SLO, l’idée d’une efficacité retrouvée pour qui n’avait inscrit que 15 buts avant ce festival. Ce n’était sans doute que SLO en face, il faudra confirmer, mais tout de même.
L’équipe à battre
Et puis à force d’enchaîner les succès, Servette devient l’équipe à battre. C’est la rançon de la gloire, en quelque sorte. À cela, il faut ajouter les bobos qui fragilisent le groupe grenat.
On rappelle la suspension de Stevanovic: il purge son deuxième et dernier match après son expulsion à Zurich. Mais René Weiler va aussi devoir composer sans Douline (toujours blessé). Sans Mazikou: le Congolais est revenu blessé de sa convocation internationale (adducteur touché).
Crivelli: la tuile!
Mais le gros pépin, c’est la blessure d’Enzo Crivelli. Le buteur, qui avait des douleurs au dos, a consulté: une radiographie a révélé une vertèbre fissurée. Pas question de prendre de risques: le Français ne pourra rejouer qu’en 2024, à la reprise.
Bref, Weiler va devoir faire des choix. Pour Mazikou, l’option Baron devrait logiquement être de mise. «Mais je veux être sûr qu’il peut être à 100%, précise l’entraîneur. Donc il faut voir encore. Si ce n’est pas Baron, peut-être qu’un Tsunemoto pourrait jouer à gauche, avec à droite Magnin. C’est aussi ce qui m’intéresse dans un groupe: avoir des joueurs capables de s’intéresser à d’autres postes s’il le faut, en restant performants. Tsunemoto a déjà joué latéral gauche avec moi, au Japon…»
Devant, il perd donc Crivelli. Un profil qui était unique dans le contingent. «Oui, il était important pour nous», relève Weiler. Heureusement, il a à disposition un Jérémy Guillemenot qui a retrouvé le sourire contre Bâle, avant la pause internationale, avec deux buts. Un nouveau départ pour le Genevois, une chance à saisir aussi.
Alexis Antunes est aussi de retour après son problème au genou. Très en vue avant sa blessure, il ne devrait toutefois pas commencer ce match contre GC.
Pour remplacer Stevanovic, Weiler devrait s’appuyer sans doute sur Bolla. Enfin, il devra faire un choix entre Ondoua et Lélé Diba au milieu, pour accompagner Cognat.
Weiler concentré sur GC
Ces absences perturbent forcément un groupe qui avait enfin trouvé des automatismes. Elles s’inscrivent en plus dans une semaine qui verra Servette accueillir la Roma, jeudi soir, dans un stade plein.
«Je n’y pense pas, assure Weiler. Je me concentre sur la venue de GC d’abord.» Il doit néanmoins gérer les engagements des uns et des autres, des valides. Après GC et la Roma, Servette s’en va dimanche prochain défier YB à Berne. Les Grenat sont en confiance, oui. Cela devrait aider. Avec un tournus nécessaire en vue, sans doute.