Roland-Garros 2023: Jil Teichmann: «Ce serait trop facile de changer de coach»

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Roland-Garros 2023Jil Teichmann: «Ce serait trop facile de changer de coach»

Éliminée d’entrée à Roland-Garros, la Biennoise a avoué sa tristesse en conférence de presse. Mais elle refuse de tout remettre en question.

Jérémy Santallo Paris
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Jérémy Santallo Paris
Jil Teichmann a été rattrapée par ses doutes dimanche soir, sur le court 6 de Roland-Garros.

Jil Teichmann a été rattrapée par ses doutes dimanche soir, sur le court 6 de Roland-Garros.

Claude Diderich/freshfocus

«C’est bon Jil, on te libère», lui a lancé une responsable des athlètes. Jil Teichmann n’avait sans doute aucune envie d’être là mais elle est venue à la rencontre de trois journalistes suisses, une bonne heure après sa déconvenue couronnée d’une élimination dès le 1er tour de Roland-Garros contre l’Italienne Sara Errani. Naguère top 30, la Biennoise va perdre ses points de son 8e de finale à la Porte d’Auteuil l’année dernière et plonger au classement dans quinze jours – elle devait se situer aux alentours de la 120e place mondiale. Mais elle veut garder espoir.

Jil, vous dominiez cette rencontre. Qu’est-ce qui se passe après le premier set?

Elle a changé un peu de tactique. J’ai entendu son coach lui dire d’envoyer des balles plus hautes sur mon revers. J’ai eu ma chance à 5-4 dans le deuxième set, c’est un moment qui peut tout changer. Je ne vais pas vous mentir, c’est dur. Mais je ne vais pas abandonner, je dois digérer ces moments-là et continuer d’essayer. Mais là, je suis triste.

Vous avez fait 62 fautes directes, en jouant en cadence, lifté. Pourquoi ne pas avoir tenté autre chose?

Parce que c’est la tactique à adopter contre elle: être la plus agressive possible. Elle a un jeu basé sur la défense donc je savais que je devais tout faire, des coups gagnants, des fautes directes. C’est une joueuse de terre battue alors je ne pense pas que du slice lui aurait fait mal. On l’utilise pour neutraliser son adversaire si vous êtes sur la défensive, ce qui n’était pas mon cas.

Depuis le début de votre collaboration avec votre nouveau coach Andrew Bettles, après l’US Open, vous gagnez peu. Pourquoi continuer?

Ce serait trop facile de tout arrêter. On voit ça justement au football, où l’on change vite d’entraîneur. Mais dans le tennis, on rigole un peu de ça. Je pourrais penser comme ça mais je vois aussi tout le travail que l’on fait. On va dans la bonne direction donc j’estime que ça ne serait pas juste. Pas encore. Je ne perds pas mes matches 6-2 6-2 parce qu’il a changé mon jeu et que je fais service volée et chip and charge. Changer de coach, ce n’est pas une chose à laquelle je pense. J’ai bien joué l’année passée sur terre battue, je n’ai pas tout perdu. Mon niveau est là.

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