BerneLes jeunes libéraux tirent à boulets rouges sur la loi Netflix
En lançant leur référendum ce vendredi, les jeunes PLR, UDC et Verts libéraux ont dénoncé tour à tour une «tromperie». un «nouvel impôt» ou une «loi injuste et discriminatoire».
- par
- Eric Felley
Lors de sa session de septembre, le Parlement a mis sous toit une réforme de la loi sur le cinéma qui impose aux détenteurs de plateformes de streaming, «Netflix ou Disney+, ainsi que les chaînes de télévision privées d’investir chaque année au moins 4% de leur chiffre d’affaires en Suisse dans le cinéma helvétique. De plus, ils seront obligés de proposer au moins 30% de films européens. Cette réforme a pris le nom de «loi Netflix».
«Un péché politique»
Les jeunes du PLR, de l’UDC et des Verts libéraux ont présenté ce vendredi en conférence de presse leurs arguments pour lancer leur référendum. Pour Matthias Müller, président des Jeunes libéraux-radicaux Suisse: «La révision de la loi sur le cinéma est une tromperie pour les consommateurs, une attaque sur les principes libéraux, un péché politique. C’est pourquoi nous nous y opposons fermement». Pour son homologue Samuel Hasler des Jeunes UDC Suisse: «Nous sommes déçus que le Conseil fédéral et le Parlement se soumettent une fois de plus aux bailliages de Bruxelles et tentent cette fois-ci d’utiliser les producteurs de films comme otages».
«Protectionnisme et paternalisme d’État»
Pour Virginie Cavalli, coprésidente des Jeunes vers libéraux suisses, cette révision «introduit purement et simplement un nouvel impôt pour financer un subventionnement octroyé sur des critères de provenance des productions cinématographiques. La «Lex Netflix» est une révision de loi injuste et discriminatoire». Il n’y avait pas que des jeunes dans ce lancement de référendum, le conseiller aux États Josef Dittli (PLR/UR) est venu dire tout le mal qu’il en pensait: «Cette révision est un mélange de protectionnisme, de subventions et de paternalisme d’État. La SSR et la Confédération soutiennent déjà le cinéma suisse à hauteur de 100 millions de francs par an. »