Football: YB par la petite porte, mais pas franchement déçu

Les champions de Suisse savaient qu’ils allaient passer une soirée compliqué au Stade Alvalade. Elle a très mal commencé (but encaissé à la 13e) et s’est terminée le moins mal possible. La faute à des Portugais pas franchement motivés et qui ont raté des montagnes. Les Bernois, eux, n’ont jamais pu y croire, mais on a quand même vu des choses intéressantes à rapporter dans leurs bagages, en vue de la fin de saison où ils peuvent viser les deux titres domestiques.

«Le Sporting est une équipe de très grande qualité…, a euphémisé Raphaël Wicky. Il aurait fallu que tout se goupille parfaitement pour que nous puissions aller plus loin. J’ai quand même félicité mon équipe. Nous avons obtenu ce match nul, certainement avec un peu de chance. Mais ce verdict peut nous permettre de finir sur un bon sentiment.» Et d’enchaîner en direction d’un Servette FC affûté, ce dimanche au Wankdorf.

«Honnêtement, le résultat ne reflète pas tout à fait le match, selon le capitaine Fabian Lustenberger. Le Sporting a été très dominant et a manqué pas mal d’occasions. De notre côté, on n’a pas été suffisants pour espérer créer une sensation. Malgré tout, nous pouvons nous réjouir d’une campagne européenne réussie. Nous pouvons grappiller beaucoup de choses et apprendre de ce genre de matches.»

Déjà, les siens doivent apprendre de la leçon de réalisme qu’ils ont donnée aux Portugais… Parce que réussir à s’en tirer avec un 1-1 qui fait joli dans le paysage, avec un score d’expected goals de 3,33 à 0,97, c’est rare. En plus quand on a réussi à obtenir un penalty par l’intervention du St Esprit et que la sanction suprême rapporte 0,76 xG, ça explique pas mal des autres «occasions» qu’YB a réussi à se procurer.

«À la fin, il y a quand même eu une petite classe de différence, a ajouté Saidy Janko. Je ne crois pas que le 1-0 encaissé tôt a tué le match, parce qu’au final, on a réussi à revenir. Mais franchement, c’était compliqué. Ils sont forts et savent exactement quoi faire dans toutes les situations. Dans le football, tout est possible et on a eu quelques petites possibilités en seconde période. Je suis quand même fier de notre prestation.»

Au final, cette saison sur l’échiquier continental, les Bernois n’ont toujours pas trouvé la recette pour créer un exploit majeur. Ils ont gagné les deux matches qu’il fallait pour faire tomber le jackpot de la C1, puis pour passer par la séance de rattrapage via les barrages de l’Europa League. Mais toujours pas de quoi faire rêver les foules. Ni par les résultats, ni surtout par le jeu.