France: Un homme écroué pour meurtre 15 ans après

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FranceUn homme écroué pour meurtre 15 ans après

Un homme suspecté d’avoir tué une femme a été écroué samedi grâce aux progrès de l’identification ADN.

La nouvelle identification a été permise par des progrès en matière d’identification ADN.

La nouvelle identification a été permise par des progrès en matière d’identification ADN.

AFP

Un meurtre vieux de 15 ans est en passe d’être élucidé en France grâce aux progrès de l’identification ADN: un homme suspecté d’avoir tué une femme, partie faire son jogging en pleine nature en juin 2008, a été écroué samedi.

Le corps de Caroline Marcel, alors âgée de 45 ans, avait été découvert dans la rivière le Loiret, le long de laquelle elle était partie courir, à environ 150 km au sud de Paris.

C’est «une nouvelle exploitation des scellés» qui «a permis l’identification d’un profil génétique sur la clé de la voiture» de la victime, a détaillé le parquet de Nanterre, près de Paris.  Une identification permise par «les progrès techniques réalisés en matière d’extraction de traces et empreintes sur des surfaces précédemment inexploitables», a-t-il ajouté. 

18 ans au moment des faits

Interpellé et placé en garde à vue mardi à Toulouse (sud-ouest), l’homme a été présenté samedi après-midi à une juge d’instruction d’un pôle national dédié aux affaires non élucidées.  Il a «gardé le silence» pendant son interrogatoire, a précisé le parquet dans un communiqué, avant d’être mis en examen (inculpé) et placé en détention provisoire pour meurtre. Il avait 18 ans au moment des faits.

Caroline Marcel est «morte par strangulation et étouffement avant d’être placée dans l’eau», selon la procureure de la République d’Orléans de l’époque, Isabelle Toulemonde. 

Un pôle national dédié aux «cold cases»

Depuis le 1er mars 2022, la France s’est attaquée aux affaires criminelles non élucidées en mettant sur pied ce pôle national dédié aux «cold cases». Une division inédite, installée au tribunal judiciaire de Nanterre, en banlieue parisienne, qui se penche sur des affaires parfois vieilles d’un demi-siècle ayant résisté aux enquêteurs.

La «transversalité» est au cœur des stratégies d’enquête: expertises ADN, approche comportementaliste du passage à l’acte, élaboration de cartes mentales... Le pôle, qui fin septembre 2023 était saisi de 97 affaires, développe aussi «le partage d’expertises juridiques et scientifiques» avec d’autres pays.

Le premier procès du pôle s’est tenu en décembre: Monique Olivier, ex-épouse du tueur et violeur en série Michel Fourniret, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans les enlèvements et meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin.  Elle avait avoué sa responsabilité dans ces affaires, vieilles de 35, 33 et 21 ans, à la juge d’instruction Sabine Kheris, coordinatrice de ce pôle.

(AFP)

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