«Macron décapitation»: prison avec sursis pour la gilet jaune

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Une ancienne enseignante a été condamnée lundi pour avoir menacé de mort le président français lors d’une manifestation en 2020. La vidéo de son coup de gueule était devenue virale.

Une ex-enseignante de la Marne a été condamnée lundi à trois mois de prison avec sursis pour avoir menacé de mort Emmanuel Macron, dont elle avait réclamé la «décapitation», lors d’une manifestation de «gilets jaunes» à Paris en 2020.

Lors de l’audience lundi devant le Tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne, cette enseignante documentaliste, révoquée de l’Éducation nationale, était accompagnée d’une vingtaine de partisans arborant des autocollants «LibAirté». Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en la condamnant à trois mois d’emprisonnement, intégralement assortis d’un sursis probatoire de deux ans.

«Explosion de conscience»

Une vidéo tournée en marge d’une manifestation à Paris 13 septembre 2020, montre cette femme de 59 ans en train de hurler: «Macron destitution, Macron, décapitation.» «Il faut lui exploser la gueule à ce dictateur», avait-elle également lancé.

Soulignant que cette vidéo avait été tournée à son insu, elle a expliqué lundi qu’il s’agissait de «propos historico-politiques faisant référence à l’exécution de Louis-XVI». «Et j’ai dit «Macron explosion» car j’espérais une explosion de conscience de la part du peuple français», a-t-elle poursuivi.

Elle précise qu’elle ne voulait pas «d’événement violent» contre le chef de l’État mais «qu’il fallait absolument que cet individu soit expulsé de l’Élysée». Son conseil a plaidé la relaxe, estimant que les propos de sa cliente relevaient de la liberté d’expression.

«Collabos de Vichy»

La quinquagénaire a également été condamnée pour outrage envers deux enseignantes, qu’elle avait comparées à des «collabos de Vichy» car elles faisaient porter le masque à leurs élèves lors d’une activité en extérieur. Elle devra les indemniser à hauteur d’un euro chacune, avec interdiction d’entrer en contact.

L’altercation avait eu lieu le 19 mars 2021, dans un parc public de Suippes (Marne), quand elle leur avait reproché de ne pas appliquer correctement le dernier protocole sanitaire en vigueur, en faisant porter le masque sanitaire à leurs élèves lors d’une initiation à la randonnée.

En présence de 53 élèves de CE1 et CE2, la prévenue avait traité les deux enseignantes de «collabos de Vichy» et «criminelles» avant d’ajouter «vous n’avez que le côté droit du cerveau qui fonctionne, sales fonctionnaires», selon ces dernières, qui se sont constituées partie civile. En conflit de longue date avec l’Éducation nationale, elle a été révoquée en septembre 2021, et un recours est en cours.

(AFP)

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