Sri Lanka: Le palais présidentiel rouvrira ses portes lundi

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Sri LankaLe palais présidentiel rouvrira ses portes lundi

Le démantèlement vendredi d’un campement de manifestants antigouvernementaux par l’armée et la police a ouvert la voie à la réouverture du palais présidentiel à Colombo. Mais la brutalité de l’intervention des forces de l’ordre a suscité l’inquiétude de la communauté internationale.

Des centaines de soldats et de policiers armés de fusils d’assaut automatiques et de matraques ont brutalement démantelé vendredi à l’aube un campement des manifestants antigouvernementaux.

Des centaines de soldats et de policiers armés de fusils d’assaut automatiques et de matraques ont brutalement démantelé vendredi à l’aube un campement des manifestants antigouvernementaux.

AFP

Le palais présidentiel «est prêt à rouvrir dès lundi», a déclaré dimanche à l’AFP un responsable de la police, sous couvert d’anonymat car n’étant pas autorisé à parler aux médias. Des experts se sont rendus sur place pour recueillir des preuves des dommages causés par les manifestants, a-t-il ajouté.

Des centaines de soldats et de policiers armés de fusils d’assaut automatiques et de matraques ont brutalement démantelé vendredi à l’aube un campement des manifestants antigouvernementaux sur ordre du président Ranil Wickremesinghe, qui venait de prêter serment. Au moins 48 personnes ont été blessées et neuf arrêtées.

Les gouvernements occidentaux, les Nations Unies et les groupes de défense des droits de l’homme ont condamné Ranil Wickremesinghe pour avoir utilisé la violence contre des manifestants non armés qui avaient annoncé leur intention de quitter le site dans la journée de vendredi. Ranil Wickremesinghe a défendu la méthode employée et a déclaré avoir dit vendredi aux diplomates basés à Colombo que le fait de bloquer des bâtiments gouvernementaux était inacceptable.

Gouvernement en faillite

Le bâtiment avait été partiellement envahi par des milliers de manifestants il y a près de deux semaines, précipitant la chute du président Gotabaya Rajapaksa. Le dirigeant, secouru dans sa résidence voisine par l’armée, s’est enfui à Singapour d’où il a envoyé sa démission.

Le porte-parole de la police, Nihal Talduwa, a déclaré dimanche que les manifestants étaient libres de poursuivre leurs manifestations sur un site désigné près du bureau présidentiel. L’opération militaire visant à démanteler le campement des manifestants a eu lieu moins de 24 heures après l’investiture de Ranil Wickremesinghe et juste avant la nomination d’un nouveau cabinet.

Élu pour la période restante du mandat de Gotabaya Rajapaksa, qui se termine en novembre 2024, Ranil Wickremesinghe hérite d’un pays ravagé par une crise économique, à court de devises, sujet à de longues pannes d’électricité, des pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments depuis des mois. Son gouvernement en faillite a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars, et est actuellement en pourparlers avec le Fonds monétaire international.

La crise ne montre aucun signe d’apaisement, mais le gouvernement a annoncé dimanche qu’il allait rouvrir les écoles, fermées pendant la majeure partie du mois. Le ministère de l’Éducation a annoncé que les élèves et les enseignants ne seront invités à retourner à l’école que trois jours par semaine, car les transports sont toujours entravés par une pénurie nationale de carburant. Des files d’attente de plusieurs kilomètres pour faire le plein ont été observées dans tout le pays dimanche, malgré l’introduction d’un système de rationnement.

(AFP)

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