Etats-Unis – Relations intimes: l’ex-patron de McDo restitue 96 millions

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États-UnisRelations intimes: l’ex-patron de McDo restitue 96 millions

Jeudi, afin de régler un différend judiciaire, l’ancien patron de la chaîne de restauration rapide a accepté de verser une forte indemnité.

Steve Easterbrook avait été congédié fin 2019 pour avoir entretenu une relation intime avec une employée.

Steve Easterbrook avait été congédié fin 2019 pour avoir entretenu une relation intime avec une employée.

Reuters

L’ancien PDG de McDonald’s, Steve Easterbrook, a accepté de rendre à l’entreprise plus de 105 millions de dollars (quelque 96 millions de francs) d’indemnités de licenciement pour régler un différend judiciaire portant sur la dissimulation de liaisons au travail.

«Steve Easterbrook a restitué des primes en actions et des liquidités d’une valeur supérieure à 105 millions de dollars, auxquelles il aurait renoncé s’il avait été honnête à l’époque où il a été congédié et, par conséquent, a été licencié pour cause réelle et sérieuse», a annoncé jeudi dans un communiqué le géant américain de la restauration rapide.

L’ex-patron a présenté ses excuses à l’entreprise, son conseil d’administration et ses partenaires. Toutes les poursuites à son encontre ont par conséquent été abandonnées.

Relation intime

Cas emblématique du mouvement #MeToo dans le monde de l’entreprise, Steve Easterbrook avait été congédié fin 2019 pour avoir entretenu une relation intime avec une employée, en infraction avec le règlement intérieur du groupe.

En 2020, après les accusations d’une autre salariée, McDonald’s avait déterminé que le dirigeant avait caché des liaisons avec plusieurs membres du personnel et qu’il avait menti sur la nature réelle de sa relation rendue publique.

Steve Easterbrook aurait cherché à détruire les preuves de ces liaisons, mais certains de ses courriels, envoyés depuis son adresse professionnelle vers son adresse personnelle et contenant des photographies explicites, étaient restés sur les serveurs de l’entreprise.

Pas d’indemnités

Le conseil d’administration de McDonald’s avait alors affirmé qu’il n’aurait pas versé d’indemnité au patron s’il avait été au courant de ces agissements. Il avait saisi un tribunal du Delaware en août 2020 pour obtenir la restitution de ces indemnités, une procédure à laquelle l’accord annoncé jeudi va mettre un terme.

«Lorsque j’étais PDG, j’ai trahi, à plusieurs reprises, les valeurs de McDonalds et je n’ai pas honoré certaines de mes responsabilités en tant que dirigeant d’entreprise», a reconnu Steve Easterbrook.

Dans une note interne envoyée aux employés et aux fournisseurs du groupe et consultée par l’AFP, le président du conseil d’administration de McDonald’s, Rick Hernandez, se réjouit de l’accord passé avec Steve Easterbrook «qui évite une procédure judiciaire à rallonge et nous permet de tourner la page d’un épisode qui appartient désormais au passé».

Bilan financier positif

Nommé PDG de McDonald’s début 2015, Steve Easterbrook, qui est de nationalité anglaise, a à son actif un bilan financier positif. Sous sa direction, le prix de l’action a plus que doublé à Wall Street. Le montant qu’il a restitué à l’entreprise fait partie des plus importants jamais reversés par d’ex-patrons aux États-Unis.

En 2007, le gendarme boursier américain, la SEC, avait récupéré près de 470 millions de dollars de l’ancien PDG de UnitedHealth William McGuire, impliqué dans un scandale des stock-options antidatées.

(AFP)

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