CyclismeLance Armstrong: «J’ai souffert de stress post-traumatique»
L’ancien cycliste, qui avait avoué en 2013 s’être dopé pour obtenir ses sacres sur le Tour de France, a vécu des années compliquées après sa confession, a-t-il révélé dans un podcast américain.
- par
- Adrien Schnarrenberger
Voilà plus d’une décennie que Lance Armstrong a confessé être au centre de l’un des plus gros scandales de l’histoire du sport: oui, il a pris de l’EPO, des hormones et subi des transfusions de sang pour remporter ses sept titres sur le Tour de France, entre 1999 et 2005, a-t-il admis en 2013 chez Oprah Winfrey.
Depuis qu’il a fait ses aveux, l’Américain de 52 ans était resté à l’écart de la scène médiatique. La star déchue a réapparu ce week-end dans le podcast «The Great Unlearn», où Lance Armstrong s’est livré à coeur ouvert sur la période qui a suivi sa confession.
Passé de héros à zéro
«Je suis passé de héros à zéro, résume celui qui anime lui-même des podcasts. Beaucoup ont ri de mes aveux. Je n’ai pas trouvé ça drôle, mais ce qui est sûr, c’est que j’avais bien mérité de perdre mon statut.»
Pour avoir mis sur pied «le programme de dopage le plus sophistiqué, le plus professionnel et le plus réussi de l’histoire», Lance Armstrong a été lourdement sanctionné. Il a perdu ses titres sur le plan sportif et a dû passer à la caisse. «La file des avocats faisait un mile de long», image l’ex-sportif, notamment condamné à verser 5 millions de dollars au gouvernement américain parce que l’US Postal était le sponsor de son équipe.
Déchu et fauché, Lance Armstrong a souffert de troubles du stress post-traumatique (TSPT), confie-t-il dans le podcast. «D’habitude, on associe cela aux gens qui ont fait la guerre et qui ont perdu des camarades, vu la mort ou tué des ennemis. Mais il n’y a pas besoin d’être soldat pour ressentir des TSPT.»
«Comme de la chirurgie»
Après ses confessions chez Oprah Winfrey, Lance Armstrong pensait d’abord pouvoir s’en sortir seul. «Ma thérapie? C’est faire du vélo, jouer au golf et boire des bières», expliquait-il en 2014 à CNN. Mais il a été vite rattrapé par ses symptômes, au point qu’il a dû se soumettre à un traitement bien plus corsé.
«J’ai fait une retraite de cinq jours à raison de 10 heures de thérapie quotidienne en face-à-face. Un peu comme de la chirurgie alors que ce à quoi je m’étais soumis par le passé était un pansement», a-t-il imagé. La seule solution, selon lui, pour traiter les effets des TSPT.