SuisseDès 2024, envoyer son courrier coûtera plus cher
L’année prochaine, l’envoi d’une lettre standard en courrier A coûtera 1,20 francs et celui d’une lettre en courrier B 1 franc.
Dès le 1er janvier 2024, la Poste va augmenter ses prix: «L’envoi d’une lettre standard du Courrier A reviendra à 1,20 franc (contre 1,10 franc jusqu’ici) et une lettre du Courrier B à 1 franc (contre 90 centimes jusqu’à présent). Un colis Economy jusqu’à 2 kg coûtera 8,50 francs (contre 7 francs jusqu’ici) et un colis Priority coûtera 10,50 francs (contre 9 francs jusqu’à présent)», liste le géant jaune, dans un communiqué. Une décision prise en accord avec le Surveillant des prix (voir encadré).
Ces mesures tarifaires sont devenues inévitables au vu du «recul du volume de lettres et de versements». Le premier a diminué d’un tiers au cours des dix dernières années et le second a baissé de 15% pour la seule année 2022. S’ajoute encore le renchérissement élevé: «Les coûts du carburant, de l’énergie, du transport, du matériel et des salaires ont considérablement augmenté, une hausse que la Poste supporte elle-même cette année», rappelle la Poste.
«Absolument nécessaires»
«Les coûts supplémentaires engendrés par le recul des volumes de lettres et des opérations au guichet, ainsi que par le renchérissement, sont considérables pour La Poste. Nous ne pouvons plus continuer à tous les assumer par nos propres moyens, c’est pourquoi ces augmentations de prix sont absolument nécessaires pour La Poste», déclare le directeur général, Roberto Cirillo.
À noter enfin que «les mesures tarifaires ne permettent pas de compenser totalement la hausse des coûts et les baisses à venir dans le secteur du courrier et les opérations au guichet. En conséquence, nous devrons continuer à nous serrer la ceinture», poursuit-il. Autrement dit, «La Poste devra gagner encore davantage en efficacité, au-delà de l’objectif de 300 millions de francs d’économies qu’elle s’est fixé».
Exigences de La Poste freinées
Cette hausse des tarifs est, dans l’ensemble «nettement inférieure» à la série de mesures soumises par La Poste. Dans sa newsletter, le Surveillant des prix explique avoir «pu freiner considérablement les exigences de La Poste». Il a en effet estimé que «malgré des augmentations de coûts bien réelles, les mesures tarifaires et structurelles soumises par la Poste en février 2023 étaient surdimensionnées, se chiffrant globalement à 181,7 millions de francs». Les négociations ont permis de réduire les augmentations tarifaires d’environ 70 millions par rapport au montant demandé. La Poste assumera donc une part substantielle des augmentations de coûts.