EspagneUn violeur verse 6000 euros à sa victime pour éviter la case prison
Un Espagnol, responsable d’une ferme de Murcie, a été condamné pour avoir abusé d’une saisonnière. Comme il l’a indemnisée, sa peine a été réduite à 6 mois de détention provisoire.
Un Espagnol, condamné pour avoir violé une travailleuse saisonnière paraguayenne dans le sud-est du pays, a échappé à la prison après avoir trouvé un accord avec sa victime, indemnisée à hauteur de 6000 euros. Le jugement, rendu public par le quotidien «El País», l’oblige à participer à un «programme de formation en éducation sexuelle» et lui interdit d’approcher sa victime ou de communiquer avec elle pendant sept ans.
Ce sexagénaire, responsable d’une ferme de Murcie, était accusé d’avoir abusé d’une saisonnière originaire du Paraguay travaillant à la récolte des abricots après être venu la chercher en voiture, le 14 mai 2019. Arrivée à la ferme, sa victime lui a dit qu’elle souhaitait partir. Mais il est devenu agressif, l’a insultée et l’a frappée, avant de la violer, relate le jugement. L’homme a ensuite menacé la saisonnière, assurant qu’elle et ses «compatriotes» perdraient leur emploi si elle racontait ce qui s’était passé. Mais la femme, qui a subi diverses blessures, a porté plainte et son agresseur a été placé en détention provisoire durant 6 mois.
Projet de loi en cours
Au terme de la procédure judiciaire, il a été reconnu coupable de viol, mais il a bénéficié d’une réduction de peine après avoir reconnu les faits et être parvenu à un accord avec sa victime, qu’il a indemnisée à hauteur de 6000 euros, selon le jugement. Il a ainsi écopé de 2 ans de prison, au lieu des 12 à 15 ans encourus en cas de viol aggravé. N’ayant pas de casier judiciaire, il a échappé à l’incarcération à l’issue de ses 6 mois de détention provisoire, comme le prévoit la loi en Espagne pour les peines qui n’excèdent pas 2 ans.
Cette condamnation survient alors que le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez a présenté un projet de loi renforçant la législation contre le viol en instaurant une obligation de consentement explicite. Ce texte a été adopté mi-juillet par le Sénat et doit repasser par la Chambre des députés pour être définitivement adopté.