Hockey sur glaceEt vous, qui vous impressionne le plus à FR Gottéron?
Tout le monde le dit: les Dragons brillent par leur homogénéité, cette saison. Mais avant la réception de Genève, nous avons demandé à trois consultants de mettre en valeur un joueur. Florilège.
- par
- Jérôme Reynard
Fabian Guignard (ancien joueur de Ligue nationale)
«Je vote David Desharnais. C’est comme s’il vivait une deuxième jeunesse – j’espère qu’il ne m’en voudra pas (ndlr: rires). Honnêtement, il vole sur la glace, il trouve des petits espaces incroyables, des bouts de crosse. J’adore ce genre de joueurs très intelligents, au sens du jeu très aiguisé. Il n’y en a plus assez selon moi. On ne développe plus suffisamment cet aspect chez les jeunes, aujourd’hui.
«Et puis, si Fribourg a prolongé son contrat au mois d’octobre (ndlr: jusqu’en 2023), c’est qu’il y a davantage que ces qualités, à 35 ans et puisqu’on parle d’un renfort étranger. C’est qu’il a probablement une attitude irréprochable. Il a également ce bagage tellement précieux. Il a touché à tout. Les jeunes gagnent plus rapidement en expérience au contact de ce type d’éléments.
«Quand tu as un joueur de centre qui fait le bon choix neuf fois sur dix, ça calme toute l’équipe. Desharnais, c’est une force tranquille dont tout le monde profite autour de lui.»
Alain Miéville (ancien joueur de Ligue nationale)
«Ce qui m’impressionne le plus à Fribourg, c’est le niveau de confiance de l’équipe, qui lui permet d’avoir une exécution parfaite sur chaque erreur de l'adversaire. On l’a encore vu mercredi contre Lausanne, notamment sur le but de Nathan Marchon.
«A ce propos, c’est fou la saison que le jeune Fribourgeois (25 ans) est en train de réaliser. Son évolution est incroyable. Il va dépasser le plateau des 20 buts. Il y a peu de joueurs suisses en National League qui peuvent s’en vanter. Comment l’expliquer? Les qualités étaient en lui, forcément. Et là, le niveau de confiance est tel qu’il n’a pas besoin de se poser de question. Il shoote, c’est goal.
«Le contexte général y est pour beaucoup aussi. Quand tu joues avec le leader et au sein de l’une des attaques les plus prolifiques du championnat, ça aide. L’équipe est en confiance, le joueur est en confiance, du coup il tente davantage sa chance et ça rentre.»
Réal Raemy (ancien joueur de Ligue nationale)
«Si je dois en choisir un, j’opte pour Raphael Diaz. Je ne pensais pas qu’il arriverait à Fribourg à ce niveau. D’autant que le club avait par le passé déjà engagé des joueurs en bout de carrière (ndlr: l’ex-défenseur de Zoug a 36 ans), qui n’étaient plus au top. Là, c’est tout le contraire: il bonifie complètement l’équipe.
«Diaz appréhende chaque situation de manière optimale, grâce à son expérience mais pas seulement. Il a cette explosivité sur les premiers coups de patin, cette première passe qui est quasi toujours juste. C’est une véritable pièce maîtresse, qui amène de la solidité défensive et qui est capable d’apporter du soutien en attaque. Le tout avec une sérénité forcément contagieuse. Avec Berra et Desharnais notamment, il forme une colonne vertébrale qui inspire confiance et calme. C’est précieux».
«Ce qui me surprend le plus, c’est qu’il ne joue pas énormément en power play – ça ne le gêne apparemment pas. En même temps, ça le préserve physiquement pour les autres situations.»