Afrique du SudUne catastrophe «jamais vue auparavant»
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déploré les terribles inondations qui ont tué près de 400 personnes et affecté 41’000 autres sur la côte est, d’après le dernier bilan.
«C’est une catastrophe aux proportions énormes, jamais vue auparavant dans le pays», a déclaré le chef d’État sud-africain, Cyril Ramaphosa, en déplacement dans le Mpumalanga (nord-est). Il s’exprimait dans une église à l’occasion des fêtes de Pâques, après les terribles inondations qui ont tué près de 400 personnes et affecté 41’000 autres sur la côte est.
La plupart des victimes ont été enregistrées dans la région de Durban, ville portuaire du Kwazulu-Natal (KZN) ouverte sur l’océan Indien, et épicentre des fortes pluies qui ont commencé le week-end dernier. Le président, qui s’est rendu sur place mercredi, a avoué avoir traversé «un des moments les plus tristes» de son mandat en rencontrant une famille qui a perdu dix membres dans les intempéries, dont de jeunes enfants. «Certains d’entre eux ont vu les membres de leur famille emportés, sans pouvoir les secourir, tendant la main pour les retenir mais la puissance de l’eau les a emportés», a-t-il dit devant l’assemblée.
Les prévisions tablent sur davantage de pluie dans la journée et au cours du week-end, avec de nouveaux risques d’inondations et glissements de terrain. Les intempéries devraient aussi affecter les provinces voisines du Free state (centre) et de l’Eastern Cape (sud-est) où «un décès a déjà été signalé», a indiqué M. Ramaphosa.
«Notre pays fait face à des défis énormes», a-t-il poursuivi, énumérant la vague inédite de violences qui a secoué le pays en juillet et deux ans de lutte contre le Covid. «Alors que nous pensions que nous pouvions sortir de l’état de catastrophe, une autre catastrophe, naturelle cette fois, s’est abattue sur notre pays», a-t-il souligné.
M. Ramaphosa, qui a déclaré mercredi l’état de catastrophe dans la province du KZN, avait annoncé au début du mois la levée de toutes les restrictions légales liées à la pandémie de Covid-19, à la suite du ralentissement du rythme des nouvelles infections. Les pluies diluviennes qui ont atteint des niveaux jamais connus depuis plus de 60 ans ont gravement endommagé les infrastructures. Les autorités s’attendent à des centaines de millions d’euros de dommages.