France : Le meurtre d’une prostituée trans péruvienne jugé en appel 

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FranceLe meurtre d’une prostituée trans péruvienne jugé en appel

En première instance, Mahmoud K. et Karim I. avaient été condamnés à 22 ans de réclusion criminelle pour avoir abattu Vanesa Campos au bois de Boulogne en 2018. 

Vanesa Campos avait été tuée par balle lors d’une expédition punitive, dans la nuit du 16 au 17 août 2018.

Vanesa Campos avait été tuée par balle lors d’une expédition punitive, dans la nuit du 16 au 17 août 2018.

AFP

Le procès en appel de deux hommes accusés du meurtre de Vanesa Campos, prostituée péruvienne transgenre de 36 ans tuée par arme à feu au bois de Boulogne en août 2018, près de Paris, s’est ouvert mardi en France.

«Comprendre pourquoi et comment»

Mahmoud K., 25 ans, et Karim I., 30 ans, avaient été condamnés à vingt-deux ans de réclusion criminelle pour meurtre en bande organisée en première instance par la cour d’assises de Paris en janvier 2022. Trois autres hommes comparaissent à leurs côtés pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime et pour le vol de l’arme du crime, un pistolet dérobé une semaine plus tôt à un policier qui se trouvait avec une prostituée. Mahmoud K. et Karim I. encourent la réclusion à perpétuité.

«L’enjeu» de cet appel devant la cour d’assises du Val-de-Marne à Créteil, en banlieue parisienne, «n’est plus de déterminer qui a tiré sur Vanesa Campos, mais de comprendre pourquoi et comment», a déclaré Me Fares Aidel, conseil de Karim I. «Il a participé aux faits ce soir-là, mais en aucun cas il n’a participé au meurtre» et «il regrette profondément le drame qui s’est déroulé cette nuit-là», a ajouté l’avocat. Les cinq accusés comparaissent tous détenus.

Dans un endroit reculé du bois de Boulogne

Vanesa Campos avait été tuée par balle lors d’une expédition punitive dans la nuit du 16 au 17 août 2018, dans un endroit reculé et plongé dans l’obscurité du bois de Boulogne où elle exerçait depuis deux ans. Le soir du crime, Mahmoud K. et Karim I. s’étaient retrouvés dans le bois avec une dizaine d’autres jeunes hommes pour affronter des «protecteurs» engagés par des prostituées transgenres sud-américaines, cibles depuis plusieurs années d’une bande de voleurs égyptiens qui détroussaient leurs clients.

En première instance, neuf hommes, tous Egyptiens, avaient été condamnés. Mahmoud K. et Karim I. s’étaient renvoyé la responsabilité du crime pendant ce premier procès chaotique, où certains des accusés avaient été momentanément expulsés du box.

(AFP)

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