Hockey – Série de Noël (5/5)Gaëtan Haas: «J’aimerais bien être Chris DiDomenico pour un match»
À l’occasion des fêtes de fin d’année, lematin.ch est allé à la rencontre des capitaines des cinq clubs romands de National League. Place à Gaëtan Haas, du HC Bienne.
- par
- Cyrill Pasche
Dans le petit monde du hockey suisse, le capitaine du HC Bienne est considéré comme l’un des meilleurs clients pour analyser, à chaud, un match de hockey, que ce soit après une rencontre du club seelandais ou de la sélection nationale.
Gaëtan Haas est une sorte de Stéphane Rochette sans tablette, mais avec des patins au pied, capable de vous expliquer simplement et efficacement pourquoi une tactique n’a pas fonctionné comme prévu ou pour quelles raisons tel joueur a réussi à marquer le but gagnant de son équipe. Bref, le capitaine du HC Bienne sait de quoi il parle.
Lematin.ch est allé le chatouiller après l’entraînement de reprise du HC Bienne, juste après les fêtes de Noël, avec quelques questions un brin décalées.
À l’oeil, combien de grammes ou kilos avez-vous pris durant les Fêtes?
Au pif, je dirais 500 grammes. Par contre, la balance prétend que j’ai pris un plus que cela…
Vous avez reçu quoi comme cadeaux pour Noël?
Des couteaux de cuisine. Et des gants pour faire du sport à l’extérieur.
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Le plan, cette saison, avec Bienne, c’est quoi exactement? Jouer un Best of 7 en finale des play-out contre le HC Ajoie?
Pffff! Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise…
Votre coach, Petri Matikainen, vous pensez que c’est véridique qu’il était flic en Finlande?
Ah bon? Je connaissais pas cette histoire! Mais maintenant que vous le dites, c’est vrai que je pourrais bien l’imaginer en policier.
Vous qui êtes parfaitement bilingue, pour finir, vous parlez mieux le français ou l’allemand?
Oh, faut pas exagérer, hein! Le français, quand même!
C’est lequel le plus bel accent romand?
Le Biennois, évidemment. Et juste après le Biennois, c’est l’accent du Jura. Bon, entre nous, je dis ça surtout pour faire plaisir à ma femme qui est Jurassienne…
Avec votre incroyable talent, pourquoi vous ne marquez pas deux ou trois buts à chaque match?
Parce que je cherche toujours à faire la dernière passe. Mais faut quand même préciser que je suis vraiment pas mal cette saison niveau buts. C’est d’ailleurs probablement mon meilleur ratio matches/buts marqués dans ma carrière. Faudra vérifier, hein! (ndlr: correct, 9 buts en 25 matches, en route pour son meilleur total de buts en carrière).
Vous qui avez joué chez les Edmonton Oilers, avec le meilleur joueur du monde, Connor McDavid, combien de points ferait-il s’il jouait une saison en National League, à votre avis?
Bah, allez, disons 90 points.
Ah bon, pas plus que cela? Ok. Vous avez aussi joué avec Patrick Kane et Tyler Seguin au HC Bienne. C’est vrai tout ce qui se raconte sur Seguin?
Je suis sorti une ou deux fois avec lui à l’époque, mais pas avec Kane, il me semble. Seguin? Ouais, disons qu’il s’est fait plaisir…
C’était qui votre idole, quand vous n’étiez pas encore Gaëtan Haas, mais juste un gamin qui rêvait de devenir hockeyeur?
Je me souviens que j’avais un poster de Joe Sakic (ndlr: ex-star des Colorado Avalanche) à la maison. Sinon, j’aimais bien les joueurs du HC Bienne de l’époque, comme Jesse Belanger, par exemple.
Si vous n’aviez pas été hockeyeur, vous auriez fait quoi comme job?
Prof de sport.
Original… Sinon, c’est quoi exactement, la French Connection?
Toute la clique des Romands qui ont joué à Bienne. Ils étaient tous à mon mariage cet été. Vous voulez la liste? Benoît Jecker, Anthony Huguenin, Marco Pedretti, Kevin Fey (ndlr: le plus Jurassien des Alémaniques), Anthony Rouiller, qui est mon témoin de mariage d’ailleurs, Adrien Lauper, Igor Jelovac, Dave Sutter. Euh, qui c’est qu’il y a encore? Eliot Berthon, Alain Miéville, Loïc Burkhalter, et là je dois certainement en oublier…
C’est qui le plus fun d’entre eux pour passer des vacances?
Adrien Lauper. Avec lui, c’est garanti, c’est toujours drôle. Bon, il y a évidemment Eliot Berthon, mais là c’est clairement le niveau au-dessus.
Et lequel est devenu l’adversaire le plus désagréable?
Kevin Fey. Je lui ai toujours dit: je déteste jouer contre des petits tout musclés et nerveux comme lui. Je préfère encore un grand baraqué qui ne bouge pas trop. Kevin, il est juste insupportable sur une patinoire.
Si vous pouviez être un autre joueur pour un match, vous aimeriez être qui?
Chris DiDomenico. Ouais, ce serait trop cool d’être dans sa tête pendant 60 minutes.
L’an passé, vous aviez râlé parce que le match de reprise était programmé le 1er janvier à Zurich. Cette année, vous jouez le 2 janvier à Lausanne. Ça va aller, cette fois?
Non, je ne pourrai quand même pas vraiment fêter le nouvel An. Mais si on repousse chaque année la reprise d’un jour, ça devrait le faire d’ici peu.
Pour terminer, vous avez déjà reçu une offre du Lausanne HC dans votre carrière?
Oui.
Et…?
Et bien, c’était clairement la meilleure offre!