EspagnePedro Sánchez bat le rappel contre «la droite extrême et l’extrême droite»
En vue des législatives du 23 juillet, qu’il a convoquées après avoir dissous le Parlement, le Premier ministre espagnol appelle à l’union de la gauche, pour sauver «les progrès sociaux».
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a appelé, mardi, les électeurs de gauche à se mobiliser contre la droite et l’extrême droite aux législatives anticipées du 23 juillet, affirmant qu’il n’y avait «aucune différence» entre le Parti populaire (conservateur) et Vox (extrême droite).
La déroute subie face à la droite par le Parti socialiste ouvrier espagnol, qu’il dirige, et les autres partis de gauche, lors des élections municipales et régionales de dimanche, l’a conduit à dissoudre le Parlement, dès le lendemain, et à convoquer des législatives anticipées.
Dans un discours à Madrid, devant les députés et sénateurs socialistes sortants, Pedro Sánchez a confirmé que sa stratégie pour tenter d’éviter un nouveau triomphe du Parti populaire, le 23 juillet, serait de l’associer à Vox, dans l’opinion publique.
Reprenant le slogan favori du leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, qui a appelé les électeurs à «abolir le «sanchisme» (terme dérivé du nom du Premier ministre), le leader socialiste a affirmé que cette expression signifiait en fait «détruire» et «démanteler les progrès sociaux réalisés ces cinq dernières années», depuis son arrivée au pouvoir.
Réformes en danger
Parmi les réformes de la gauche qui, selon lui, seraient en danger en cas de victoire de la droite, il a notamment énuméré la hausse du salaire minimum, la réforme du Code du travail pour lutter contre la précarité, les impôts sur les bénéfices des banques et des producteurs d’énergie ou encore la loi sur le changement climatique, qui doit accélérer les investissements dans les énergies renouvelables.
Le PP a très largement remporté les élections municipales et régionales, prenant six régions jusqu’alors contrôlées par les socialistes. Mais, dans la plupart des cas, il dépend de Vox pour obtenir une majorité absolue dans les Parlements régionaux.
Pedro Sánchez s’en est pris de manière répétée à «la coalition de l’extrême droite et de la droite extrême», assurant qu’il n’y avait «aucune différence» entre Vox et le PP.