KosovoLe commandant de la KFOR assure être en mesure d’assurer la sécurité
«Nous attendons de tous les acteurs qu’ils se coordonnent étroitement avec la KFOR et qu’ils s’abstiennent de toute démonstration de force provocatrice», a déclaré Angelo Michele Ristuccia.
Le commandant de la force de maintien de la paix dirigée par l’Otan au Kosovo a assuré vendredi disposer des troupes et des capacités nécessaires pour assurer la sécurité, en réponse à la demande de la Serbie de déployer des forces pour le maintien de l’ordre dans son ex-province.
«Garantir la sécurité de toutes les communautés»
Belgrade a demandé le droit d’envoyer un millier de soldats et policiers serbes au Kosovo, dans un contexte de tensions croissantes dans le nord de l’ancienne province séparatiste. Le général italien Angelo Michele Ristuccia, chef des forces de maintien de la paix de la KFOR, n’a pas abordé directement la demande serbe. Mais il a assuré que sa force était toujours en mesure de contrôler la situation.
«Nous attendons de tous les acteurs qu’ils se coordonnent étroitement avec la KFOR et qu’ils s’abstiennent de toute démonstration de force provocatrice, afin de garantir la sécurité de toutes les communautés», a-t-il averti dans une déclaration publiée par l’Otan.
«Nous avons renforcé notre présence»
«La KFOR dispose de toutes les capacités, y compris en termes de personnel, pour assurer un environnement sûr et sécurisé et la liberté de mouvement de toutes les communautés, partout au Kosovo», a-t-il affirmé, citant le mandat des Nations unies pour sa force. «Depuis le mois d’octobre, nous avons renforcé notre présence, notamment en envoyant des troupes et des patrouilles supplémentaires dans le nord du Kosovo cette semaine», a-t-il précisé.
Des centaines de Serbes de souche, indignés par l’arrestation d’un ancien policier, ont érigé des barrages routiers qui ont paralysé la circulation à deux postes frontières avec la Serbie.
Pas reconnu par la Serbie
Le Kosovo, dont les 1,8 million d’habitants sont très majoritairement albanais, a déclaré son indépendance en 2008 mais celle-ci n’est pas reconnue par la Serbie, qui encourage la minorité serbe à refuser de reconnaître l’autorité de Pristina.
Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré jeudi dernier que le retour de militaires et policiers serbes serait «important pour la protection de la population serbe» du Kosovo et «réduirait considérablement les tensions». Il a admis être «presque certain» que la demande ne serait pas acceptée, et son homologue kosovar, Mme Vjosa Osmani, l’a rejetée comme une provocation.