Affaire Nicolas HulotL’enquête pour viol et agression sexuelle sur mineur classée sans suite
Une femme accusait l’ancien ministre et animateur de télévision français de l’avoir violée en 1989, alors qu’elle était âgée de 16 ans. La justice considère que ces faits sont prescrits.
L’enquête pour viol et agression sexuelle sur mineur visant Nicolas Hulot a été classée sans suite, pour prescription de l’action publique, a indiqué lundi le parquet de Paris, confirmant une information de BFMTV. L’enquête avait été ouverte le 26 novembre 2021, après la diffusion d’un documentaire dans «Envoyé spécial». Six femmes y accusaient l’ex-animateur et ancien ministre de la Transition écologique de violences sexuelles. Des faits qui seraient survenus entre 1989 et 2001.
L’une d’elles était mineure à l’époque des faits qu’elle dénonçait, ce qui a poussé le parquet de Paris à ouvrir une enquête préliminaire. Sylvia racontait dans le documentaire, à visage découvert, avoir été agressée sexuellement en 1989, à l’âge de 16 ans, par Nicolas Hulot, dans la voiture de ce dernier. L’ex-présentateur d’«Ushuaia» l’avait invitée à assister à une émission qu’il animait alors à Paris. Elle a ensuite déposé une plainte contre l’animateur et a été entendue peu après l’ouverture de l’enquête.
Dans le documentaire, cinq autres femmes témoignaient, notamment de baisers par surprise. Parmi elles, la militante écologiste Claire Nouvian racontait avoir été mise en garde par l’entourage «politique» de Nicolas Hulot avant un tournage en 2008, afin qu’elle évite de se retrouver seule avec lui. Deux autres femmes, l’ancienne animatrice Maureen Dor et une ex-employée de TF1, avaient pour leur part transmis à «Envoyé spécial» des témoignages par écrit concernant des agressions sexuelles.
Une ex-militante d’EELV, Pauline Lavaud, avait ensuite relaté sur BFMTV avoir été écartée de la campagne de Nicolas Hulot pour la primaire interne du parti en 2011 parce qu’elle «l’excitait trop».
Animateur star de la télé, ardent défenseur de la cause environnementale depuis plus de trente ans, Nicolas Hulot a nié catégoriquement les accusations. En novembre 2021, il a annoncé quitter «définitivement» la vie publique, pour protéger ses proches et sa Fondation des retombées d’un «lynchage». L’ancien ministre a été entendu en mai dernier par les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs (BPM) à Paris, dans le cadre d’une audition libre.