Guerre en UkraineL’usine de Gostomel étant endommagée, le Suisse Vetropack biffe 400 postes
Le fabricant d’emballages en verre ne peut pas reprendre sa production près de Kiev. Son personnel se compose en majorité d’hommes, en âge de servir, et des employés pourraient être engagés ailleurs.
Le groupe suisse Vetropack, spécialisé dans les emballages en verre, a annoncé, mercredi, la suppression de 400 postes en Ukraine, après les dommages subis durant les combats par son usine basée à Gostomel, dans la région de Kiev. Cette coupe représente environ les deux tiers de ses effectifs sur ce site, qui a subi d’«importants dégâts», précise-t-il.
«Nous sommes pleinement conscients de l’impact de cette mesure sur notre personnel ukrainien, mais ne voyons actuellement pas d’alternative», a expliqué le directeur général Johann Reiter. Cette usine a subi des dommages «considérables mais pas irréparables». «Nous estimons toutefois qu’une reprise immédiate de la production à Gostomel ne sera pas possible, même après la fin du conflit, actuellement encore imprévisible.»
Le groupe suisse avait suspendu la production dans cette usine dès l’invasion de l’Ukraine, mais avait continué à verser l’intégralité des salaires aux 600 employés. «Cette mesure n’est toutefois adaptée qu’à une période transitoire», a déclaré le patron de Vetropack. «Le financement de ces emplois dépend directement de la production et des ventes d’emballages en verre. Sans production, il nous est donc impossible de les maintenir», a-t-il expliqué.
Trente-cinq collaborateurs ont pu s’établir à l’étranger
Le groupe va toutefois chercher des solutions possibles pour les collaborateurs concernés. «La majorité du personnel étant composée d’hommes en âge de servir, ces derniers ne sont actuellement pas autorisés à quitter le pays et ne peuvent donc pas être embauchés dans d’autres usines Vetropack», a-t-il nuancé. Néanmoins 35 collaborateurs, dont certains travaillent déjà dans d’autres sites de Vetropack, ont pu s’établir à l’étranger.
Une équipe continuera durant les prochaines semaines, à examiner la situation sur place pour prendre les premières mesures en vue d’une remise en état de l’usine à l’avenir, usine que le groupe suisse entend conserver, même si les conditions pour reprendre la production ne sont pas réunies à court terme.