InflationLes prix prennent le pas sur les salaires
Sans hausse salariale, le pouvoir d’achat des salariés sera durablement affaibli au vu des augmentations qui s’annoncent déjà au niveau des loyers, de l’énergie et des transports publics.
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Image d’illustration.
LMDEn 2022, le renchérissement annuel est passé à 2,8 %. Pour l’année en cours, les spécialistes en recherche conjoncturelle du KOF (EPF Zurich) prévoient 2,2%. Mais les salaires ne suivent pas cette évolution. Les deux dernières années ont donc été marquées par des baisses des salaires réels d’une ampleur inégalée depuis 40 ans. Et à défaut de hausse des salaires (entre 3,5 et 4,5%), exigée la semaine passée par les syndicats, le pouvoir d’achat des salariés en restera durablement affaibli.
Partant de ce constat, la «SonntagsZeitung» a dressé une liste des augmentations qui attendent la population ces prochains mois.
Jusqu’à 8% de hausse de loyers
La prochaine hausse des loyers sera déjà pour octobre, après celle du taux d'intérêt de référence. Et une autre augmentation devrait suivre, car la BNS va certainement augmenter les taux directeurs en septembre. La hausse potentielle des loyers pourrait atteindre les 8% au cours de 2024.
Electricité et transports plus chers
L’électricité, devenue 27% plus chère en moyenne au début de 2023, devrait augmenter d’un peu plus de 12% début 2024. A quoi s’ajouteront des hausses des tarifs postaux et des CFF, ainsi qu’une hausse de la TVA de 0,4 point de pourcentage en raison de la réforme de l’AVS.
Produits agricoles et primes maladie
Hors prix administrés, les salariés seront confrontés encore à la hausse des prix des produits agricoles, déjà 5,7% plus chers depuis début 2023. Il faudra également faire face à une augmentation des primes d’assurance maladie 2024, plus chères de 6% en moyenne. Elles seront annoncées la semaine prochaine.
Face à ces menaces sur le pouvoir d’achat des salariés, la bataille pour les augmentations de salaires lancée jeudi dernier par les syndicats s’annonce donc musclée.