Royaume-Uni: peine alourdie pour des parents qui avaient laissé mourir leur fille obèse

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Royaume-UniIls avaient laissé mourir leur fille obèse: la justice alourdit leur peine

Kaylea, 16 ans, vivait cloîtrée dans la crasse et les excréments. Elle en est morte. Déjà condamnés pour leur négligence, ses parents ont écopé de 2 ans de prison de plus en appel.

La Cour d’appel d’Angleterre et du Pays de Galles, à Londres, a jugé vendredi que les peines initiales infligées aux parents de Kaylea étaient «indûment indulgentes».

La Cour d’appel d’Angleterre et du Pays de Galles, à Londres, a jugé vendredi que les peines initiales infligées aux parents de Kaylea étaient «indûment indulgentes».

Photo d’illustration/AFP

Les parents condamnés début mars à plus de 6 ans de prison pour la mort par négligence de leur fille, une adolescente obèse décédée dans des conditions sordides, ont vu vendredi leurs peines aggravées lors d’un procès en appel.

Kaylea, 16 ans, avait été retrouvée dans des conditions décrites au tribunal comme «indignes de tout animal», dans des vêtements et des draps souillés, après sa mort dans la maison familiale à Newton, au Pays de Galles, en octobre 2020. L’adolescente pesait alors 146 kilos et était morte à la suite d’une inflammation et d’une infection dues à un ulcère résultant de son obésité et de son immobilité.

Son père, Alun, 45 ans, qui avait nié les faits, avait été condamné début mars à 7 ans et demi de prison. Sa mère, Sarah, 40 ans, qui avait plaidé coupable, avait écopé de 6 ans d’emprisonnement. Vendredi, lors d’un procès en appel intenté par le bureau du procureur général, leurs peines ont été portées à 10 ans pour le père, et 8 ans pour la mère.

«Kaylea vivait dans une misère inimaginable»

«Les circonstances (de la mort de Kaylea) ne peuvent qu’être qualifiées d’extrêmes. Kaylea vivait dans une misère inimaginable», a affirmé vendredi le juge Andrew Popplewell, un des trois magistrats ayant mené le procès. Pour l’avocat représentant le procureur général, les peines initiales étaient «indûment indulgentes» et ne reflétaient pas «la culpabilité, la gravité du crime et la gravité des circonstances aggravantes».

Les services d’urgence appelés au domicile de l’adolescente le 10 octobre 2020 pour constater son décès ont décrit une odeur de «pourriture» dans la chambre. Des asticots ont été retrouvés sur place et les experts pensent qu’ils se sont nourris du corps, avait-il été dit lors du premier procès.

Couchée sur des tapis pour chien, dans des draps souillés

Kaylea y avait vécu immobile dans des draps souillés, couchée sur des tapis pour chien. Sa chambre était sale et encombrée, avec des bouteilles d’urine. Selon l’accusation, la jeune femme, qui n’était plus suivie sur les plans diététique et physique depuis 2017, n’était pas sortie de son lit pendant la pandémie de Covid-19. Son fauteuil roulant était devenu trop petit et elle n’était pas retournée à l’école après la levée des restrictions.

(AFP)

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