Succession d’Alain Berset: Roger Nordmann se lance bel et bien à l’assaut du Conseil fédéral

Publié

Succession d’Alain BersetRoger Nordmann se lance bel et bien à l’assaut du Conseil fédéral

C’était dans l’air, c’est confirmé: le conseiller national vaudois Roger Nordmann a annoncé sa candidature à la succession d’Alain Berset au Conseil fédéral. C’est le 5e candidat.

Christine Talos
par
Christine Talos
Roger Nordmann devant la presse ce mercredi à Berne.

Roger Nordmann devant la presse ce mercredi à Berne.

Capture d’écran

On le pressentait depuis lundi: c’est confirmé ce mercredi. Le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD) se lance dans la course au Conseil fédéral. Il a annoncé à Berne devant la presse sa candidature à la succession d’Alain Berset.

Le Vaudois, âgé de 50 ans et ancien chef du groupe socialiste aux Chambres, veut convaincre avec le slogan «Des ponts et des solutions». Il veut mettre l’accent sur quatre thèmes: la formation et l’emploi, l’énergie, la santé et l’Europe. Il se considère comme un bâtisseur de ponts qui veut relier les différentes parties du pays. Il a d’ailleurs souligné, dans les trois langues, qu’il maîtrisait couramment l’allemand et l’italien en plus du français.

Mais sa candidature est une surprise, tant le siège que laissera vacant Alain Berset à la fin de l’année semble destiné à un candidat alémanique. En effet, depuis l’accession au gouvernement de la Jurassienne Élisabeth Baume-Schneider au début de l’année pour remplacer Simonetta Sommaruga, la classe politique s’accordait à estimer que le second siège socialiste devait revenir à un candidat d’outre-Sarine.

«J’ai prouvé que je pouvais aussi perdre»

Mais Roger Nordmann a balayé ce point. «J’agis dans toute la Suisse. Tout le monde me parle en allemand au Parlement. Et le Conseil fédéral ne dysfonctionnera pas avec la présence temporaire de 3 Romands», a-t-il contré en rappelant que ce sera au Parlement au final de décider.

Mais il en est conscient: «Je prends un risque, c’est clair», a-t-il admis, tout en rajoutant: «J’ai prouvé que je pouvais aussi perdre», en référence au fait qu’il n’a pas réussi à se faire élire au Conseil des États ni à la présidence de la commission d’enquête parlementaire sur Credit Suisse. A noter que Roger Nordmann, qui est au National depuis fin 2004, a dû obtenir une 2e dérogation de son parti pour se représenter pour un 5e mandat cet automne. 

«Un Romand d’envergure nationale»

Roger Nordmann a le soutien du PS de son canton. Pour sa vice-présidente Thanh-My Tran-Nhu, le Vaudois est «un Romand d’envergure nationale» au «parcours politique exemplaire». Les membres du PS vaudois doivent encore approuver sa candidature le 23 octobre lors de son assemblée. «Nous n’avons plus Roger Federer, nous vous proposons Roger Nordmann», a-t-elle conclu. 

Le Vaudois est le 5e candidat à se lancer dans la course au Conseil fédéral, après le Zurichois Daniel Jositsch, le Bâlois Beat Jans, le Bernois Matthias Aebischer et le Grison Jon Pult. Les intéressés ont jusqu’au 29 octobre pour se déclarer auprès du PS. Une commission examinera ensuite les candidats jusqu’au 4 novembre. Le Groupe socialiste aux Chambres se prononcera, lui, le 25 novembre, sur les candidatures définitives qui seront présentées. Le successeur d’Alain Berset sera ensuite élu le 13 décembre.

Ton opinion

83 commentaires