SkicrossFanny Smith repart en conquête
La Vaudoise de 31 ans est repartie sur le circuit de Coupe du monde avec ambition, pour une saison sans JO ni Mondiaux et où les cartes sont redistribuées. On fait le point en… cinq points.
- par
- Robin Carrel Arosa
La santé?
«Ça va très bien. Je suis très contente du début de saison (ndlr: avec notamment un podium à Val Thorens) et je me réjouis de la suite. Ça a été un bel été et ça m'a fait du bien après deux ans de compliqué aux niveaux mental et physique. J'ai pu reprendre une préparation normale, si je peux le dire ainsi... Il y a eu beaucoup de changements dernièrement. Avoir un nouvel entraîneur physique, ça avait été dur, il m'en a fait baver au début! Mon corps n'avait plus l'habitude. Mais c'était à ma demande et bien rentré dans le cahier des charges. Un tout autre rythme et j'ai souffert. L'année passée, j'aurais pu souffrir des chutes qui n'étaient pas de ma faute. Ça aurait pu être bien plus méchant! Mais grâce au boulot de préparation, mon corps a réussi à encaisser les coups sans se blesser.»
Sandra Naeslund battable?
«C'est clair que l'année passée, le trou était gros. Il y avait une énorme différence au niveau du matériel et de plein d'autres choses. Avant, on avait toujours été à la bagarre avec Sandra et Marielle Thompson. Et moi aussi, éventuellement... Mais en 2022/2023, il y avait un écart terrible et on ne comprenait pas trop ce qu'il se passait. Ce n'était pas terrible non plus pour notre discipline. On analysait les choses, mais on ne comprenait pas. Cette année, ça a l'air d'être revenu à la normale.»
Transmettre aux plus jeunes?
«On commence à avoir quelques coureuses plus jeunes en Coupe du monde. Il y en a eu deux, mais les autres ça fait quand même quelques années qu'elles sont sur le circuit. Lors des entraînements d'été, ou à la base de St-Moritz pendant l'hiver, si je vois qu'elles ont besoin, je peux aider. Mais sur les Coupes du monde, pas spécialement. Au final, le skicross est quand même un sport individuel et chaque fille sur le front mondial sait de quoi elle parle sur les skis... Avec Margaux Dumont, par exemple, on a des personnalités complètement différentes. Après, c'est cool, il y a plus de Romandes au départ et ce n'est pas souvent le cas en Suisse... Si j'ai pu avoir une influence, chez nous, en Romandie, auprès des jeunes? Je ne sais pas si j'ai pu inspirer deux ou trois carrières (rires). Je pense surtout que je suis fière d'avoir pu pousser et faire un peu avancer ce sport.»
Une saison sans JO ni Mondiaux?
«Pour moi, jusqu'à présent, toutes les saisons sont pareilles et ma préparation la même. Mon grand objectif, c'est le classement général de la Coupe du monde. Là, cette année, il y a une ouverture pour être plus ouvert à des tests de matériel, par exemple. Avec le fart sans fluor, il faudra accepter que des fois on va être mauvais. Cette année, ça peut potentiellement être la loterie. Il peut y avoir d'un coup de grandes différences.»
Le fluor?
«Sans fluor, ça fait repartir un peu tout le monde de zéro. Mais ça ouvre la porte à d'autres choses. Le centre de tests de Swiss-Ski ne veut pas acheter la machine qui contrôle les skis et d'une certaine manière, il a raison, enchaîne la Vaudoise. On doit être clean, donc pourquoi aurait-on besoin de cet engin? Dans l'alpin, tout le monde l'a, parce qu'ils travaillent directement avec les fabriques. Dans le skicross, c'est un tout autre budget. Mais il y a quand même des nations qui voyagent avec cette machine dans les bagages et peuvent aller à la limite de ce qui est permis. Et dans des conditions chaudes comme ici à Arosa ou lors du deuxième jour de compétition à Val Thorens...».