Asie-Pacifique: Rencontre Xi-Harris: Washington insiste sur le dialogue

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Asie-PacifiqueRencontre Xi-Harris: Washington insiste sur le dialogue

La vice-présidente américaine et le leader chinois ont échangé brièvement en marge du sommet de l’Asie-Pacifique (Apec) qui se déroule actuellement en Thaïlande.

La vice-présidente américaine Kamala Harris lors du sommet de l’Apec.

La vice-présidente américaine Kamala Harris lors du sommet de l’Apec.

AFP

Les États-Unis et la Chine, superpuissances rivales, ont insisté sur l’importance du dialogue samedi après une brève rencontre à Bangkok entre la vice-présidente américaine Kamala Harris et le président chinois Xi Jinping, qui a gardé le ton conciliant de son entretien avec son homologue américain Joe Biden.

Les deux dirigeants se sont parlé avant une session du sommet de l’Asie-Pacifique (Apec), a indiqué un responsable américain. Leur échange suit la dynamique de communication initiée par MM. Biden et Xi qui ont tenté d’apaiser les tensions lors de leur réunion de trois heures lundi à Bali, en marge du G20. Kamala Harris a répété le message de Joe Biden, à savoir que «nous devions maintenir des lignes de communication ouvertes pour gérer de manière responsable la compétition entre nos pays».

Dissuader Pyongyang

De son côté, Xi Jinping s’attend à ce que les deux plus grandes économies mondiales «rédui(sent) les malentendus et erreurs de jugement» pour promouvoir «le retour de relations saines et stables». «J’espère que madame la vice-présidente va jouer un rôle actif» dans ce processus, a affirmé le dirigeant, cité par un média d’État. Sa rencontre avec Joe Biden, la première en face-à-face depuis l’arrivée au pouvoir du président démocrate, «a une grande importance» pour la suite des échanges entre Pékin et Washington qui, de Taïwan à la guerre en Ukraine, gardent des sujets de désaccord.

Signe de la détente, le secrétaire d’État américain Antony Blinken doit se rendre en Chine début 2023, ce qui serait la première visite d’un haut responsable américain depuis 2018. Xi Jinping pourrait lui aller aux États-Unis en 2023, ce qui serait sa première visite depuis 2017, pour le prochain sommet de l’Apec qui sera organisé à San Francisco en novembre.

Les États-Unis réclament l’aide de la Chine pour dissuader la Corée du Nord de procéder à un essai nucléaire, de plus en plus redouté par Washington et Séoul à la suite d’une récente série record de lancements de missiles balistiques par Pyongyang. «Nous pensons que Pékin a un rôle à jouer», a indiqué vendredi un autre membre de la délégation de Kamala Harris.

Joe Biden retenu aux États-Unis

La Chine doit user de son influence sur la Corée du Nord, dont elle est le principal allié diplomatique et économique, pour encourager le régime de Kim Jong Un à «ne pas aller dans cette direction de provocations, qui ne fait que déstabiliser la région et le monde», a précisé cette source. Kamala Harris a rencontré vendredi les dirigeants de ses alliés canadien, australien, néo-zélandais, japonais et sud-coréen lors d’une réunion d’urgence en réaction au tir d’un missile balistique intercontinental par Pyongyang.

Joe Biden n’a pas effectué le déplacement à Bangkok, retenu par le mariage de sa petite-fille à Washington. Après la Thaïlande, Kamala Harris est attendue mardi dans la province philippine de Palawan, au bord de la mer de Chine méridionale dont une grande partie est revendiquée par Pékin. Elle deviendra la plus haute responsable américaine à s’y rendre. L’agenda de l’Apec a été dominé par les questions de sécurité, entre la crainte d’un essai nucléaire nord-coréen, les tensions en mers de Chine orientale et méridionale, et la guerre en Ukraine.

Ce sommet, qui se termine samedi, conclut une séquence diplomatique chargée dans la région, après les sommets de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) à Phnom Penh et du G20 à Bali.

(AFP)

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