SuisseLa BNS relève sa prévision d’inflation pour 2022
La BNS a abaissé sa prévision de croissance à 2,5% et se tient toujours prête à intervenir sur le marché des changes pour atténuer la solidité du franc.
La Banque nationale suisse (BNS) a nettement relevé sa prévision d’inflation pour 2022, la portant à 2,1%, face à l’augmentation des prix des produits pétroliers, alors que la situation «devrait rester tendue» durant les prochains mois du fait de la guerre en Ukraine, annonce-t-elle jeudi.
La BNS, qui l’avait déjà remontée à 1% en décembre, a également relevé sa prévision pour 2023 à 0,9%, contre 0,6% auparavant, selon le communiqué détaillant sa décision trimestrielle de politique monétaire. Ce niveau se situe au-delà de son objectif habituel qui fixe la barre pour l’inflation entre 0% et 2%.
La BNS a également abaissé sa prévision de croissance à 2,5% (contre 3% attendu auparavant) tout en précisant que ses prévisions sont «entourées d’une très forte incertitude» dans la mesure où «il est difficile d’évaluer comment la guerre évoluera et quelles répercussions économiques elle aura». Comme attendu, la BNS a en revanche laissé les grands axes de sa politique monétaire accommodante inchangés.
Franc suisse fort
Elle a maintenu son taux négatif à -0,75% et s’est de nouveau dite disposée à intervenir sur le marché des changes pour atténuer les pressions sur sa monnaie en cas de besoin, le franc suisse restant «à un niveau élevé». «Dans son scénario de base pour l’économie mondiale, la BNS part de l’hypothèse que les prix de l’énergie resteront élevés dans un premier temps, mais qu’il n’y aura pas de grave pénurie énergétique», explique-t-elle, dans le communiqué.
Selon elle, la reprise économique mondiale devrait se poursuivre malgré la guerre en Ukraine, «mais à un rythme un peu moins soutenu», précise-t-elle, alors que la hausse des prix des matières premières «continuera à attiser l’inflation à court terme».