Hockey sur glace: La NHL coincée entre son soutien aux LGBTQ+ et la Russie

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Hockey sur glaceLa NHL coincée entre son soutien aux LGBTQ+ et la Russie

La prestigieuse ligue de hockey sur glace se trouve dans une position délicate à l’heure où des équipes renoncent à porter les maillots «pride» par peur des répercussions en Russie.

Rebecca Garcia
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Rebecca Garcia
La couleur arc-en-ciel s’invite sur les maillots, le flocage ou sur les cannes à l’occasion de la «Pride Night.»

La couleur arc-en-ciel s’invite sur les maillots, le flocage ou sur les cannes à l’occasion de la «Pride Night.»

IMAGO/ZUMA Wire

Porter un maillot en soutien à la cause LGBTQ+ à l’échauffement, c’est l’idée de la «Pride Night» en NHL. La soirée vise à montrer à une communauté longtemps maltraitée qu’elle est incluse et bienvenue. Les San Jose Sharks, les Dallas Stars et bien d’autres se parent d’arc-en-ciel pour une journée mise en avant par la NHL ainsi que par l’association des joueurs, le syndicat professionnel de la ligue nord-américaine. Les deux entités parlent de «construire une communauté qui accueille et célèbre l’authenticité et l’amour du hockey.»

Oui mais voilà, certains clubs ainsi que plusieurs joueurs de la meilleure ligue de hockey du monde ont refusé de porter le tricot. Parmi eux, le défenseur des Philadelphia Flyers Ivan Provorov, qui a justifié sa décision par son choix «de rester cohérent avec moi-même et ma religion.»

Les joueurs russes sont particulièrement scrutés, puisque le pays a mis en vigueur en décembre une loi criminalisant la «propagande LGBT». En somme, tout ce qui promeut ce que la Russie considère comme des relations sexuelles non traditionnelles est interdit, et ce dans n’importe quelle tranche d’âge. Ce nouveau texte va donc plus loin que ce qui était en vigueur jusque-là, et qui visait surtout «la propagande gay» auprès des enfants.

Des événements qui tombent à l’eau

Les clubs se retrouvent dans une situation délicate, à la croisée d’un mouvement qui se veut inclusif et d’un autre, fermé, qui peut potentiellement punir les joueurs. Les Chicago Blackhawks ont décidé de renoncer à ces maillots d’entraînement. Cette décision aurait été prise après des discussions avec les officiels en charge de la sécurité, selon ESPN. Les joueurs des Minnesota Wild n’ont pas non plus fait honneur à la tradition, malgré ce qu’avait annoncé l’équipe au préalable.

La NHL refuse de paniquer. Le commissaire Gary Bettman estime que les volontés de la ligue sont connues. «Nous devons aussi respecter le choix individuel, et certaines personnes sont plus confortables à embrasser des causes que d’autres.» Les patinoires nord-américaines sont le théâtre d’autres nuits spéciales, comme la lutte contre le cancer, l’appréciation des militaires ou la St-Patrick.

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