ChineEnquête sur des tests PCR accusés d’être inexacts à Shanghai
La hantise des 25 millions d’habitants de la capitale économique chinoise, confinés depuis début avril: être testés positifs puis envoyés dans les centres de quarantaine.
Les autorités de Shanghai ont lancé une enquête sur un laboratoire local, dont les tests PCR sont accusés d’être inexacts par des habitants envoyés, selon eux, par erreur en centre de quarantaine. Les 25 millions d’habitants de la capitale économique chinoise sont confinés depuis début avril pour faire face à une flambée épidémique. Leur hantise: être testés positifs, car cela entraîne automatiquement leur placement dans un centre de quarantaine, au confort et à l’hygiène très variables suivant les endroits.
Plusieurs habitants de Shanghai ont indiqué cette semaine sur le réseau social Weibo avoir reçu de «faux» résultats positifs de Zhongke Runda, qui gère trois centres de test dans la métropole. Pour preuve de leur accusation: lorsqu’ils ont repassé un autre test PCR à leur arrivée en centre de quarantaine, ils affirment avoir été testés négatifs.
La maison mère de la compagnie, Shanghai Runda Medical Technology, a publié mercredi un communiqué qui prend acte de la polémique, sans pour autant reconnaître pour l’heure de dysfonctionnement. «La fiabilité de (nos) tests PCR a été remise en question» par des «articles de presse», a souligné le groupe, qui affirme «prendre avec un grand sérieux l’émotion populaire». La maison mère «a demandé à Zhongke Runda de lancer une enquête interne et de coopérer avec les autorités compétentes dans le cadre de leur enquête», précise le communiqué. En réponse aux inquiétudes des habitants, les autorités sanitaires de Shanghai ont déclaré enquêter sur un «organisme de test» non spécifié.
«Un centre de quarantaine effrayant»
«Le 7 mai, ma fille, qui était en train de réviser pour un examen et n’était presque pas sortie, a été déclarée positive par erreur» après un test PCR de Zhongke Runda», avait notamment affirmé une femme sur Weibo. Toute la famille a ensuite été envoyée «dans un centre de quarantaine effrayant», sans soins médicaux, où les lumières étaient allumées 24 heures sur 24, a-t-elle indiqué.
À Pékin, où plusieurs millions d’habitants sont testés quotidiennement face à une flambée épidémique, les autorités ont annoncé lundi enquêter sur de possibles inexactitudes dans les données d’un certain nombre de tests.
Une quinzaine de grandes villes de Chine demandent désormais à leurs habitants d’effectuer un test PCR au moins une fois par semaine, selon le courtier local Soochow Securities.